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Centre-Val de Loire
Les irrigants s'expriment en amont des Assises de l'eau

Les représentants des irrigants de quatre départements de Centre-Val de Loire avaient tenu à rappeler les éléments de fond du dossier avant la tenue des Assises de l'eau organisées par le conseil régional mardi 7 novembre.

Marc Langé préside l'Association des irrigants d'Eure-et-Loir.
Marc Langé préside l'Association des irrigants d'Eure-et-Loir.
© H.C./Archives

Dans un communiqué de presse en date du 3 novembre, les responsables des syndicats ou des associations d'irrigants des départements du Cher, Cécile Borello, d'Indre-et-Loir, Benoît Latour, de Loir-et-Cher, Benoît Lonqueu, et d'Eure-et-Loir, Marc Langé, ont souhaité rappeler quelques éléments de fond du dossier, avant la tenue le 7 novembre, des Assises de l'eau organisées à Tours par le conseil régional.

Gestion du risque

À commencer par la gestion du risque et la prévention. De fait, comme tout gestionnaire d'entreprise, l'agriculteur gère des risques et ne va pas mettre en production s'il y a une possibilité de défaillance d'un des facteurs de production, comme l'irrigation. Sinon, c'est lui qui va payer la facture si sa récolte ne couvre pas ses frais. Par exemple, cette année les irrigants, conscients de l'état de la ressource en eau après la sécheresse hivernale, ont pu réduire leurs besoins en irrigation en adaptant leurs assolements.

Les irrigants soulignent ensuite que, contrairement à ce que laissent croire les opposants à l'irrigation, la gestion de la ressource se fait en toute transparence, qu'elle soit conjoncturelle ou à moyen et long terme. Ainsi, la gestion de crise, pour les sécheresses par exemple, est organisée à l'échelle des départements par les préfets. Au sein des instances, des comités de bassin aux commissions locales de l'eau, de nombreuses études sont réalisées pour améliorer les connaissances et affiner les choix des décideurs. Et les différents acteurs y sont représentés : pouvoirs publics, collectivités, syndicats agricoles, associations, utilisateurs autres, pompiers…

Rajouter un comité ?

Les représentants des irrigants s'interrogent sur l'opportunité de rajouter un comité à l'échelle régionale. Tout alourdissement de la procédure la ralentirait encore plus, plaident-ils. Ajoutant qu'il y a certainement dans toute opération de gestion collective des points à améliorer. Mais, selon eux, la gestion de l'eau est très encadrée et ce n'est pas en rajoutant des acteurs peu informés que des solutions constructives pourront être mises en œuvre.

Les irrigants soulignent enfin que la notion de partage de la ressource fait partie de l'éthique de la profession agricole et qu'elle est mise en pratique chaque année sous surveillance ou gestion directe des pouvoirs publics. Les nappes phréatiques, comme celle de Beauce, sont gérées par des Organismes uniques de gestion collective (OUGC), qui gèrent et répartissent les volumes, limités, entre irrigants. Ces OUGC ne gèrent que les volumes agricoles décidés en amont par les Sage (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux) où siègent l'ensemble des acteurs.

Par ailleurs, les règles de fonctionnement de ces OUGC prévoient l'arrivée de nouveaux irrigants. En respectant les règles collectives, les irrigants se « serrent » et voient leurs références historiques diminuer.

Il en va de même pour la gestion des prélèvements en rivière. Si la demande est trop importante par rapport à la ressource, l'administration exige des réductions.

Pragmatisme et efficacité

En conclusion, les représentants des irrigants soulignent que la « démocratie de l'eau » est un exercice complexe. Les souhaits doivent se confronter à la réalité. Ils espèrent que les personnes, les organisations, qui découvrent maintenant la complexité des enjeux et les interactions — biodiversité, environnement, valeur ajoutée, emploi, souveraineté alimentaire, enjeux géostratégiques — auront la sagesse de considérer que ceux qui travaillent sur le dossier depuis des décennies ont une expertise.

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