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Les JA croient en l’avenir de leurs futurs Jeunes !

Les élèves rencontrent les JA lors du 7e Forum d’installation au CFA de Bellegarde, mardi 2 février.

Mardi dernier, le CFA Agricole de Bellegarde a reçu le forum installation organisé par les Jeunes Agriculteurs et le Point Accueil Installation la chambre d’agriculture financé dans le cadre du Programme pour l’Installation des jeunes en agriculture et le Développement des Initiatives Locales (PIDIL). Etaient conviés à cette occasion les jeunes des Maisons Familiales et Rurales de Gien et d’Orléans, des lycéens du Chesnoy ainsi que des porteurs de projet non scolarisés. Une table ronde animée par les JA et différents acteurs de l’installation abordait l’installation hors-cadre familial tandis qu’une autre permettait de mieux comprendre l’adaptation permanente que nécessitait l’activité agricole dans le contexte actuel. Trois ateliers permettaient aux jeunes de saisir les enjeux liés à une installation ; « S’installer sur une petite surface » (animé avec tact par Gérald Céleste et Anthony Paris), « L’agriculteur dans son territoire » (grâce à l’énergie insufflée par Cédric Boussin, Jean-Marc Lemaire et Sylvia Thomas) et « Créer un atelier d’élevage sur son exploitation de grandes cultures » (soutenu par le dynamique Hervé Aribaud).

 

Rencontre entre les acteurs de l’installation et les jeunes

L’objectif était « de donner aux élèves des lycées agricoles, à côté de leur formation de base, de quoi nourrir leur projet d’installation » précise Nicolas Lefaucheux, responsable du pôle installation des JA.  « Tous n’ont pas le projet de s’installer ou du moins, pour ceux qui en ont un, ils ne s’installeront pas forcément après leur scolarité, mais avec ce forum, ils ont un enseignement pratique. L’idée est de les mettre en contact avec les acteurs de l’installation au niveau du conseil (conseillers de la chambre, des banques, des centres de gestion…) en plus des témoignages des agriculteurs déjà installés » poursuit-il.

Les jeunes du CFA Agricole de Bellegarde ont joué le jeu. Certains pensent à l’installation, d’autres pas, mais tous ont été réceptifs à cet après-midi. « Si on veut s’installer, on est entouré, conseillé, financièrement et moralement. C’est bon à savoir » précise une élève qui n’a pas encore clarifié son projet professionnel. « Même si l’installation sans aide est possible, notre but est de montrer que l’on n’est pas tout seul. L’aide JA ce n’est pas que financier, c’est aussi avoir du conseil personnalisé, une vraie réflexion autour de son projet » explique Nicolas Lefaucheux.

 

Un contexte délicat mais qui n’entame pas les motivations

Les Jeunes Agriculteurs, dont certains portaient encore les banderoles  de leur action du matin, veulent être moteur dans la reprise et l’installation d’une nouvelle génération. « On essaye toujours de véhiculer une image positive. Je suis d’ailleurs assez surpris du nombre d’élèves qui ont levé la main lorsque je leur demandais qui voulait devenir agriculteur. Un bon 50% ont dit oui » souligne Cédric Boussin, président des JA.

Les ateliers ont permis aux jeunes d’être en contact avec des agriculteurs et de se confronter à la réalité. « On essaye de prouver aux jeunes qu’on n’a pas forcément besoin de 200 ha pour s’installer. On peut le faire  sur de petites surfaces. Il faut leur montrer qu’on a une agriculture très diversifiée dans le Loiret et que tout le monde peut avoir sa place » ajoute-t-il.

Pourtant, l’âge de l’installation recule. Les jeunes ne s’installent plus directement après leurs études. « Un jeune qui s’installe aujourd’hui a entre 28-30 ans. Il aura encore 30 ans minimum à faire, il doit croire en l’avenir » précise Cédric Boussin.

Même si le contexte économique actuel est difficile, situation qu’il a expliqué aux élèves, le président des JA reste positif et sait trouver les mots.

« Je n’hésite pas à leur dire de communiquer, avec les citoyens, sur leur métier, leur pratique. Il faut s’investir et échanger, avec les collègues aussi, élevage, grandes cultures, maraîchages… On est tous liés. Il ne faut pas oublier que 50 % des céréales sont mangés par les animaux, alors sans éleveurs que deviendraient les céréaliers ? Les jeunes sont motivés et on ne doit pas les décourager. Je suis inquiet pour les installations en cours et celles à 3 ans car la situation économique est difficile et ceux-là n’ont pas eu une bonne année, ils n’en ont eu que des mauvaises. Mais il faut croire en l’avenir » affirme-t-il.

Durant les tables rondes, des agriculteurs déjà installés parlent de leur expérience. L’un d’eux précise : «  C’est en se diversifiant et en trouvant des niches que nous nous sommes sécurisés. Nous avons plusieurs ateliers et quand l’un ne va pas il est rattrapé par un autre qui fonctionne… » Autre sujet d’importance d’un projet d’installation : choisir le positionnement de son exploitation. Du bio ou du conventionnel ? Circuit court ou circuit long ?

Les JA espèrent faire prendre conscience aux jeunes que leurs études sont importantes. Cédric Boussin et Jean-Marc Lemaire, président de l’association du Loiret des Agriculteurs Français pour le Développement International, les ont poussé à s’aventurer vers d’autres métiers du monde agricole et hors cadre national, afin d’enrichir leur formation. « C’est important d’aller chercher de l’expérience ailleurs. Aujourd’hui, être agriculteur ce n’est pas seulement être dans sa ferme, ça fait partie d’un tout et il faut s’acclimater à tout, le territoire, l’environnement économique, sociale, technique… ».

En attendant, Sylvia Thomas a su trouver les mots pour les pousser à s’inscrire au sein du service de remplacement : « Du travail pour un jeune motivé on en manque pas. Faire des remplacements, c’est aller chercher de l’expérience, des contacts et de quoi commencer un petit bas de laine ». Tout un programme de vacances.

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