Loiret
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.

Les moissonneuses-batteuses ont fait leur retour dans les paysages du Loiret. Après un début timide dans l’est du département la semaine dernière, les chantiers se sont généralisés sur l’ensemble du territoire cette semaine. Du Gâtinais aux grandes plaines de Beauce, les machines avancent lentement dans les champs, soulevant de longues traînées de poussière. L’été agricole est lancé.
Un démarrage précoce, poussé par la chaleur
À Oison, en Beauce, Samuel Vannier est en pleine récolte d’orge brassicole. Jeune installé sur la commune, il fait partie des nombreux agriculteurs à avoir entamé les moissons avec quelques jours d’avance. « Actuellement, nous sommes sur l’orge d’hiver brassicole. On est plutôt en avance, les chaleurs extrêmes ont accéléré les choses, explique-t-il en surveillant sa batteuse. Le blé va s’enchaîner rapidement. Cela fait plusieurs années qu’on commence assez tôt. Cette année encore, la moisson devrait être rapide ».
Si les premières parcelles d’orge donnent satisfaction, le reste de la campagne s’annonce plus contrasté. « Côté rendement sur l’orge, on est pas trop mal. Pour les blés en revanche, ce sera sans doute une autre histoire », confie-t-il. Sur place, la mécanique fait des siennes. La moissonneuse donne du fil à retordre dès les premiers tours de coupe. « C’est souvent comme ça au début. Il faut rester positif. »

De bons échos sur l’orge d’hiver
Éric Delorme, agriculteur à Chaussy et vice-président de la FNSEA, observe les mêmes tendances. « Les retours que nous avons sur les moissons ne sont pas de l’ordre de la déception. Ce ne sont pas des records, mais pour les orges d’hiver, c’est plutôt bien. Si on veut parler comme un technocrate, c’est un record olympique », sourit-il.
Partout dans le département, les équipes s’organisent pour avancer entre les coups de chaud et les risques d’orages. Les fenêtres de battage sont parfois courtes, mais les machines tournent dès que possible. Dans les bennes, les premières récoltes laissent entrevoir une qualité correcte sur l’orge, malgré une forte hétérogénéité selon les secteurs.

Les jours à venir seront décisifs, notamment pour les blés, qui pourraient souffrir des conditions de fin de cycle. Une chose est sûre : la moisson 2025 est bel et bien lancée, et les prochaines semaines s’annoncent intenses dans les champs du Loiret.
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