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GRANDES CULTURES
Les moissons seront longues

La période des moissons a été lancée la semaine dernière. Cette année, le travail durera jusqu'en août en raison des pluies qui ne cessent de tomber.

Chaume.
Chaumes.
© Julie Lochon

Les moissonneuses-batteuses ont retrouvé les champs, c'est ce que l'on pouvait constater la semaine dernière, sur la route d'Oucques à Blois. Certains agriculteurs ont démarré les moissons, à l'instar de Julien Perron, qui cultive les céréales à Sainte-Anne. « Elles ne sont pas précoces, on les fait à cette époque-là, malheureusement, le temps n'y est pas », rappelle l'exploitant et président de la section grandes cultures à la FNSEA 41.

En effet, les intempéries qui se succèdent sont « très gênantes pour la qualité » des céréales. Actuellement, Julien Perron récolte l'orge d'hiver. Il ne sera pas impacté car « je n'ai pas de contrat de semence, je ne suis pas tenu à cette qualité, mais d'autres agriculteurs vont l'être, avec un poids spécifique aux cent litres (PS, NDLR) qui sera moyen ». Sans compter les autres cultures à moissonner, qui ont aussi souffert : « Le blé a été versé par le vent et la pluie, on a eu une séquence d'un mois d'eau. Et on annonce encore de l'eau la semaine prochaine », déplore l'exploitant.

Des grains à risques

Les moissons vont donc prendre du retard, ce qui ne va pas arranger la récolte. « Plus on avance dans le temps, plus les cultures mûrissent, le grain devient à risques, ce qui induit des conséquences sur le poids spécifique, le marché des céréales exigeant de la qualité », explique-t-il. Selon lui, la situation la plus inquiétante concerne le blé dur car « le meunier veut une certaine qualité du grain. Celui-ci ne doit pas être abîmé par le mitadin mais on a eu trop de pluie, ça va être compliqué ».

Concernant sa propre récolte d'orge, Julien Perron s'avère content au regard des intempéries. Le poids spécifique de sa moisson est de 63 aux 100 l — sachant que l'orge de qualité a un PS de 64 aux 100 l — et son rendement s'élève à 80 quintaux par hectare. « C'est plutôt bien, le grain est régulier et mon orge se trouve dans des terres moyennes. Il faut tenir compte de ça aussi comme critère, c'est important. Mais j'ai des collègues qui ont un poids spécifique de 59 avec des rendements de 60 à 70 quintaux par hectare », annonce le responsable syndical. Pour l'instant, il a récolté entre 30 à 40 % de son orge, espérant des accalmies entre les averses.

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