Aller au contenu principal

Les parcelles de céréales non protégées attrapent la jaunisse !

En raison d’un hiver doux, les parcelles de céréales qui n’ont reçu aucune protection sont impactées par la jaunisse. En termes de rendements, les conséquences peuvent être majeures.

© Olivier Joly

«Si aucune parcelle de céréales ou de colza n’avait reçu de protection contre les pucerons, que ce soit en traitement de semences ou en cours végétation, la production agricole française serait compromise pour cette année ! » déclare Didier Lacombe, responsable de la FDSEA pour le canton de Beaune-la-Rolande. En cause : la jaunisse, que le céréalier de Saint-Michel connaît bien : « Je suis peu impacté. En revanche, en 1995, une année similaire à celle-ci, je l’avais été fortement : 90 % de mon exploitation avaient été touchés et j’en étais malade !» Depuis cette mésaventure, le professionnel traite pratiquement la totalité de ses surfaces : 20 ha de blé hybride reçoivent un traitement de semences aux néonicotinoïdes. Les autres parcelles de blé sont traitées aux insecticides en novembre. Une parcelle d’orge de printemps en semis d’hiver a reçu sa protection le 29 décembre. «Mais, depuis quelques jours, des foyers de jaunisse apparaissent, notamment en bordures de Cipan : la végétation a été le refuge des pucerons ! » On en trouve également en bordures de chemins et de bois, là où ces nuisibles peuvent se réfugier. La campagne 2015/2016 est l’année qui prouve que la réduction des quantités de phytosanitaires en tant que telle est un dogme et ne se décrète pas : pucerons à l’automne, maladies au printemps dues à l’humidité ambiante et au manque d’hiver. Les agriculteurs traitent par nécessité et non par addiction !

De cinq à dix euros par hectare

Le dirigeant syndical poursuit : «Il aurait fallu effectuer un deuxième passage d’insecticide vers Noël mais personne ne l’a fait : quand on voit le prix des céréales, on limite les charges. Et, après un premier passage, on pensait que ce serait suffisant. La présence des pucerons est liée à la douceur de l’hiver : il aurait gelé trois jours à -5°C fin novembre ou début décembre, l’incidence aurait été limitée. On ne peut pas estimer les surfaces touchées : la situation évolue tous les jours. Il faudra surveiller la fécondation des épis et la qualité de ceux-ci. »

Pour un traitement en végétation, qui intervient généralement au stade deux ou trois feuilles, il faut compter de cinq à dix euros par hectare. « Le coût n’est pas énorme mais la problématique numéro une concerne le temps : pour traiter, il faut un temps calme et clair. Or, en novembre, les jours sont courts. (…) Cette année, la corrélation variété/précédent n’offre pas de cohérence. Éventuellement en blé de maïs : les pucerons sont restés dans les fanes de maïs ou dans l’herbe en bordures de parcelles.»

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Du lait aux noisettes, Loïc et Alexandrine Chocat ont su se réinventer. Avec leurs enfants Benjamin et Pauline sur la ferme, et Antonin prêt à les rejoindre, l’histoire familiale continue de s’écrire.
Une famille unie par le travail et portée par la noisette
À Melleroy, à l’est du Loiret, Loïc et Alexandrine Chocat ont su faire évoluer leur ferme familiale avec courage et bon sens.…
« Un nouveau siège pour la chambre d’Agriculture de région Île-de-France »
Président de la chambre d'Agriculture de région Île-de-France, Damien Greffin fait le point sur la régionalisation de la Chambre…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Mercredi 12 novembre, à Chartres. Pour signifier leur opposition au traité du Mercosur et à la mise en place d'une taxe carbone aux frontières, Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé un feu de la colère.
JA et FNSEA d'Eure-et-Loir rallument les feux de la colère 📹
Jeunes agriculteurs et la FNSEA d'Eure-et-Loir ont allumé des feux de la colère mercredi 12 novembre pour montrer leur…
Publicité