Les petits dossiers alimentent les travaux des chasseurs d'Eure-et-Loir
La Fédération départementale des chasseurs d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale samedi 26 avril dans l'auditorium du Campus Franz-Stock à Mignières.
La Fédération départementale des chasseurs d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale samedi 26 avril dans l'auditorium du Campus Franz-Stock à Mignières.



« En dehors de l'Eure-et-Loir, on parle des petits dossiers de Jean-Paul Moktar », s'amuse le président de la Fédération départementale des chasseurs d'Eure-et-Loir dans son discours lors de l'assemblée générale de sa structure, qui se déroule samedi 26 avril à Mignières. En revanche, ce qui ne l'amuse pas, c'est que ces petits dossiers d'indemnisation de dégâts de gibier affectent les finances de la fédération.
Effet de levier
De fait, l'accord conclu l'an passé entre l'État, la FNSEA et la Fédération nationale des chasseurs, qui fixait des objectifs de baisse des dégâts et simplifiait la chasse du sanglier, prévoyait également une enveloppe complémentaire pour financer l'abaissement du seuil des dégâts fixé à 150 euros par exploitation et par an. « Après un an, force est de constater que le nombre de petits dossiers a fortement augmenté, impactant les montants d'indemnisation versés aux agriculteurs, souligne le président de la fédération. 12 % des parcelles indemnisées sont sous ce seuil. On voit bien que ces petits dossiers ont un effet de levier sur l'augmentation de nos indemnisations ».
De plus, Jean-Paul Moktar relève que le gouvernement a décidé de baisser cette enveloppe de 15 % : « Ce sont ainsi 160 000 euros qui sont retenus sur les enveloppes prévues dans le département ». Il ajoute que la fédération nationale menace d'arrêter le paiement des petits dossiers si les engagements initiaux n'étaient pas respectés. « L'indemnisation des dégâts est de la responsabilité de tous, chasseurs comme agriculteurs. Lorsque l'indemnisation des dégâts ne sera plus possible par les chasseurs, quelles indemnités seront versées aux agriculteurs et par qui ? La réforme de ce système d'indemnisation est une nécessité », réclame-t-il.
Les bonnes pratiques avec le miscanthus
Par ailleurs, le président se félicite de la création avec la DDT et la FNSEA, d'un guide des bonnes pratiques concernant les implantations de miscanthus. En effet, celles-ci peuvent abriter des cohortes de sangliers, qui engendrent des dégâts sur les parcelles voisines voire des accidents sur les routes.
Un peu plus tôt, le rapport d'activité de la fédération a fait état du lourd tribut payé l'an dernier par la faune sauvage du fait des conditions climatiques. Si l'on met de côté le cas de la perdrix grise qu'il faut continuer à soutenir sur le territoire, les populations de lièvres d'Europe baissent, comme celles de faisans communs ou de chevreuils.
100 ans en 2026
Avant de laisser la conclusion de ces travaux au préfet Hervé Jonathan, Jean-Paul Moktar conclut son propos en rappelant que la fédération eurélienne fêtera ses 100 ans en avril prochain et compte bien célébrer cet anniversaire comme il se doit.