Aller au contenu principal

Les premières chips fermières de France sont euréliennes

Matthieu Maisons lance sur le marché les premières chips fermières de France, sous l’appellation Belsia. Il les produits à partir de ses pommes de terre sur la ferme de Létourville, à Boisville-la-Saint-Père, au cœur de la Beauce.

Le 10 mai, à Boisville-la-Saint-Père. Les premières chips fermière de France sont produites par Matthieu Maisons sur sa ferme de Létourville.
Le 10 mai, à Boisville-la-Saint-Père. Les premières chips fermière de France sont produites par Matthieu Maisons sur sa ferme de Létourville.

« Belsia* ». C’est sous cette appellation que vous pouvez désormais trouver en magasin, les premières chips fermières produites en France.

Et c’est un jeune beauceron qui a eu cette idée, Matthieu Maisons. « Je travaillais dans l’agroalimentaire et je cherchais un produit à développer sur la ferme. J’ai repensé à mon enfance et aux chips que ma grand-mère nous faisait parfois... Et en regardant le marché, je me suis rendu compte que les seules chips “artisanales” que l’on y trouvait étaient importées d’Angleterre... »

Après une bonne période de réflexion, Matthieu Maisons s’est donc lancé avec pour préoccupation principale de proposer quelque chose de différent, de bon et d’authentique.

Il a d’abord sélectionné une variété de pomme de terre adaptée, avec un taux de matière sèche élevé — autour de 24 % —, la Lady claire, et a choisi de la découper en tranches plus épaisses.

Il a préféré également cuire ses chips au chaudron — et non en tunnel comme la totalité des industriels — et dans de l’huile de tournesol oléique qui résiste bien aux hautes températures. Par un procédé spécial, il en retire l’excédent. 

Enfin, il a choisi un salage léger avec un sel de l’île de Ré récolté à la main, l’objectif étant simplement de révéler le goût de la pomme de terre.

Pour faire ses chips, il a donc transformé une des granges de la ferme familiale de Létourville, à Boisville-la-Saint-Père, en unité de production aux normes. Les pommes de terre entrent d’un côté et ressortent en sachets de chips de l’autre.

C’est lui d’ailleurs, fort de son expérience professionnelle, qui en a trouvé le nom et conçu le packaging.

Aujourd’hui, Matthieu Maisons vend ses chips dans une douzaine de points de vente en Eure-et-Loir, des épiceries, des cueillettes et deux grandes surfaces. Mais ce n’est qu’un début et l’accueil fait à son produit est très prometteur...

« Ce qui me plaît, c’est de vendre un produit que tout le monde peut manger et qui est principalement consommé dans des moments festifs et de détente », relève-t-il.

Le jeune producteur va consacrer une partie de son temps à la production et le reste à la prospection de nouveaux clients.

Cette année, il espère transformer ses cinquante tonnes de pommes de terre, mais il a la capacité de monter en puissance et donc d’embaucher car la production demande un peu de main d’œuvre. Et compte tenu de la qualité de son produit, ça devrait vite arriver...

*Belsia signifie Beauce en latin.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Marc Langé quitte la présidence de l'AIEL.
Irrigants : « J'ai annoncé que je me retirais de la présidence de l'AIEL »
L'assemblée générale de l'Association des irrigants d'Eure-et-Loir (AIEL) s'est déroulée le 25 mars à Chartres. Le point…
Justine Lemarié, 24 ans, s'installe sur 80 hectares dans la région de Favrieux (Yvelines).
« Certains jeunes de mon âge sont très surpris de ma volonté de m'installer comme agricultrice »
Les casse-tête administratifs, le difficile accès au foncier, le regard parfois incrédule des autres, tout cela n'a pas entamé la…
[VIDÉO] Arnaud Rousseau réagit après le congrès FNSEA
À l'issue des trois jours de congrès qui se sont achevés par un discours du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, jeudi 28…
Alexandre Pelé : « Betteraves 2024 : des semis sous pression »
Le président de la CGB Centre-Val de Loire, Alexandre Pelé, fait le point au démarrage de la campagne betteravière.
Des poulaillers innovants avec Huttepain aliments
Huttepain aliments organisait jeudi 28 mars une porte ouverte chez un de ses éleveurs engagés dans la filière Nature d’…
Timothée Dufour.
« Les contentieux sont aujourd'hui portés par des collectifs structurés »
Avocat of counsel chez Cheysson, Marchadier et associés, Timothée Dufour est spécialisé sur les sujets énergie et environnement…
Publicité