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Statistiques
Les premiers chiffres du recensement agricole en Centre-Val de Loire

Jeudi 16 décembre, Bruno Locqueville, directeur régional de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt, a présenté les chiffres provisoires du recensement en Centre-Val de Loire.

Alors que Julien Denormandie a évoqué les chiffres nationaux, Bruno Locqueville et Gaetan Buisson, respectivement directeur régional de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt (Draaf) et responsable du Service régional de l’information statistique et économique (Srise), ont présenté, jeudi 16 décembre, les résultats provisoires de cette étude menée tous les dix ans. Pour rappel, le recensement permet d’avoir une vision assez précise des mécanismes d’évolution à l’œuvre dans l’agriculture française et de la comparer avec les autres états européens. Il a débuté en octobre 2020 et s’est poursuivi jusqu’en mai 2021. Depuis, la Draaf et le Srise sont en phase d’exploitation des données. 56 enquêteurs ont été mobilisés dans la région.

Nouveauté 2020

Contrairement aux années précédentes, en 2020 une grande partie des données a été saisie directement par les exploitants agricoles. 80 % de la collecte des données s’est faite directement par Internet. L’exploitation des données se poursuit encore à l’heure actuelle. « Les résultats présentés aujourd’hui sont des résultats provisoires qui vont être affinés dans les semaines à venir », précise Bruno Locqueville. Les résultats définitifs seront disponibles au mois de mars 2022.

L’évolution des exploitations

Premier constat : la Surface agricole utilisée (SAU) de la région a diminué assez peu en dix ans, avec seulement 28 000 hectares en moins. Encore 2,3 millions d’hectares de SAU sont utilisés en Centre-Val de Loire. La région reste donc une grande région agricole avec 60 % de SAU. Parallèlement, nous assistons à une baisse du nombre d’exploitations : moins 20 % en dix ans passant de 25 000 en 2010 à un peu moins de 20 000 en 2020. La taille des exploitations a quant à elle augmenté puisque la superficie moyenne de l’exploitation était de 92 hectares en 2010 contre 115 hectares en 2020.

L’agriculture régionale génère toujours de nombreux emplois directs (33 000 équivalents temps plein, permanents et saisonniers) ou indirects et se transforme pour être en phase avec les attentes sociétales. Par exemple, la part d’exploitations vendant en circuit court a bondi de 5 points en dix ans.

La décennie est également marquée par une vraie dynamique de développement de l’agriculture biologique. Le nombre d’exploitations engagées dans ce mode de production a été multiplié par plus de trois. 7,8 % des exploitations de la région sont certifiées bio ou en cours de conversion.

Pour autant, l’agriculture d’exportation reste très importante et structurante dans la région.

Une démographie vieillissante

En 2020, 26,1 % des chefs d’exploitation ont 60 ans et plus, soit 3,5 points de plus qu’en 2010. Dans le même temps, la part des 40 ans et moins est en légère augmentation, passant de 20 à 21 %. La féminisation est en légère baisse en région. La part des femmes est représentée dans les productions ovine, caprine, en horticulture, en maraîchage et bovins lait. 27 % des chefs d’exploitation sont des femmes.

Enfin, la professionnalisation des exploitants agricoles s’est accrue avec six exploitants sur dix en détention d’un diplôme au moins égal au baccalauréat. De même pour les diplômes du supérieur qui ont augmenté de 6 % et atteignent aujourd’hui 32 %. De manière générale, le niveau de formation des exploitants centrais est supérieur à la moyenne nationale.

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