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Les zones vulnérables étendues, malgré les agriculteurs

Le comité de bassin Loire-Bretagne approuve l’extension des zones vulnérables malgré l’opposition des agriculteurs et des industriels.

Le comité de bassin Loire-Bretagne s’est prononcé sur le zonage des zones vulnérables, le 11 décembre à Orléans. L’opposition du sous-collège agricole et des industriels et de quelques élus de collectivités n’a pas suffi à inverser l’avis favorable sur le projet d’extension des zones vulnérables. « Ceci est d’autant plus surprenant qu’une très grande majorité des conseils généraux avait émis un avis défavorable », réagit Vincent Saillard, président de la commission agricole.

La profession agricole a expliqué son vote défavorable en dénonçant les choix français qui vont conduire à faire reculer l’élevage français. Elle demande des garanties financières quant à l’accompagnement des mises aux normes en souhaitant une synergie maximale des financements des conseils régionaux et agences de l’eau pour prendre les décisions les plus favorables possibles : taux d’aides maximaux et déplafonnement, conditions d’accès facilité et délais de mises aux normes assouplis.

L’absence de cadre figé et connu pour l’accompagnement va surement freiner les mises aux normes. La profession a également dénoncé la méthode française consistant à proposer un zonage puis le remettre en cause. Elle a demandé à expertiser rapidement les limites des zones vulnérables du dernier projet d’extension.

Le collège des industriels a quant a lui regretté que la proposition de zonages n’intègre pas une analyse socio-économiques des conséquences directes auprès de l’agriculture et des collectivités. Cependant, le directeur de la direction régionale de l’environnement (Dreal) a bien rappelé qu’un projet d’extension des zones vulnérables plus restreint était à l’étude sur la base d’une délimitation à la masse d’eau et non de la limite communale … tout en conservant une cohérence territoriale.

« Pour l’heure, nous ne savons pas ce qu’il adviendra du zonage, des allers-retours entre les ministères et la commission européenne sont en cours », expose Vincent Saillard. Il ajoute : « On note l’incohérence de certains membres du comité de bassin qui ont, dans un premier temps, voté un budget d’agence de l’eau amputé par le prélèvement de l’Etat et, dans un second temps, souhaité que des moyens financiers conséquents soient fléchés sur les mises aux normes qui découleront du nouveau classement. »

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