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L’impact des insectes est moindre dans des colzas vigoureux

La meilleure stratégie de lutte contre les insectes d’automne commence au semis en se fixant comme objectif des colzas vigoureux.

En mars, en Bourgogne. A gauche, un semis seul et tardif. A droite, un colza semé précocement associé à la féverole et ayant bénéficié d’un engrais starter.
En mars, en Bourgogne. A gauche, un semis seul et tardif. A droite, un colza semé précocement associé à la féverole et ayant bénéficié d’un engrais starter.

La meilleure stratégie pour gérer les altises et les charançons du bourgeon terminal est de remettre l’agronomie au coeur du système en soignant l’implantation et en favorisant la croissance dynamique des colzas. L’objectif est d’obtenir un colza suffisamment développé lors de l’arrivée des grosses altises adultes mais également en entrée d’hiver pour faire face aux larves d’altise et de charançon du bourgeon terminal.

Un semis autour du 20 août (25 août maximum) se traduit par un colza en moyenne à 3-4 feuilles à la mi-septembre. C’est le moment où les grosses altises adultes  arrivent en général dans les  parcelles mais aussi le stade de fin de nuisibilité des altises adultes. Tout traitement est alors généralement inutile. 

Bien sûr, avec ces semis précoces, il faut maitriser sa densité (40 plantes maximum/m2) et choisir des variétés peu sensibles à l’élongation. Plus le colza est vigoureux au démarrage, moins il est sensible aux dégâts de ravageurs comme les altises.

Dans les situations à faible disponibilité en azote, privilégier les apports organiques dont une partie de l’azote est disponible rapidement et une autre plus lentement (pour limiter les faims d’azote tardives à l’automne).

À défaut,  l’apport peut être sous forme d’azote minéral, dans le respect de la réglementation en vigueur.

Dans ce cas, il est conseillé de l’associer à du phosphore et de l’apporter si possible en localisé.

En présence de paille, le labour est conseillé afin d’assurer un enfouissement optimal tout en garantissant une bonne structure pour la croissance du pivot. En non labour, l’exportation des pailles est à privilégier. À défaut, il est conseillé de réaliser un nombre de déchaumages suffisants pour bien enfouir la paille et obtenir une fissuration sur 15cm minimum pour permettre le développement du pivot. 

Enfin, au semis proprement dit, l’utilisation du semoir monograine est idéale parce qu’elle assure un bon contact sol-graine et conduit donc à une bonne vigueur au démarrage et à une régularité de la levée. 

Un roulage peut diminuer les dégâts d’altises adultes en réduisant les zones d’abris pour les altises (comme pour les limaces) mais cette technique est à proscrire dans les sols où elle pourrait provoquer de la battance (ex : sols limoneux).

L. Ruck et L. Jung 

Terres inovia teste les associations

Les parcelles de colza implantées avec des légumineuses gélives ont montré que cela pouvait réduire les dégâts d’altises adultes. En améliorant la nutrition de la culture, les plantes compagnes réduisent aussi  l’impact des larves d’altises et charançon du bourgeon terminal. Privilégier la féverole (sauf en cas de présence dans la rotation) qui donne les meilleurs résultats sur les ravageurs d’automne. Son coût et sa sensibilité aux herbicides est plus faible que d’autres espèces. Semer précocement, sans trop de décalage avec le colza, avec un objectif de 12-15 pieds/m² de féveroles. Désherbez de préférence avec du Novall ou Alabama (2l/ha maximum en fractionné). Un semis à la volée suivi d’un passage d’outil est possible sinon semez en un seul passage avec une trémie supplémentaire sur le semoir ou réaliser deux semis séparés. Si le couvert ne gèle pas pendant l’hiver, il est possible d’appliquer du Lontrel (100-120g/ha + 1l/ha d’huile) à partir du 15/02. 

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