Aller au contenu principal

L’oignon frais pourrait disparaître des cultures maraîchères franciliennes

Un changement de classification place désormais l’oignon frais avec les poireaux et non plus avec l’oignon sec. D’importantes problématiques de culture en découlent.

La culture de l’oignon frais répond désormais à la réglementation du poireau et non plus de l’oignon sec.
La culture de l’oignon frais répond désormais à la réglementation du poireau et non plus de l’oignon sec.

Auparavant, un oignon était un oignon. Qu’il soit frais ou sec, il était soumis à la même réglementation. Mais depuis quelques mois, un changement de classification est venu tout bouleverser.

L’oignon frais a quitté l’univers des oignons pour rejoindre celui... des poireaux. « L’administration a décidé ce changement car l’oignon frais peut être consommé avec ses feuilles de la même façon que le poireau », explique le conseiller technique en maraîchage, Stéphane Rolland.

Sauf qu’en matière de culture, cela pose de nombreux problèmes qui, à terme, pourraient bien décourager les maraîchers franciliens, voire les contraindre à cesser la production d’oignons frais.

« L’oignon frais et le poireau n’ont strictement rien à voir », soutient d’ailleurs Stéphane Rolland : « L’un se plante, l’autre se sème et les problématiques phytosanitaires ne sont pas les mêmes. De ce fait, des produits nécessaires sur oignons frais sont désormais interdits car ils ne sont pas utiles sur les poireaux et des produits utiles sur poireaux sont autorisés sur oignons sauf qu’ils ne repondent pas aux problèmes rencontrés sur oignons. Cherchez l’erreur. » 

Trois grandes problématiques sont déjà identifées. Cette nouvelle classification rend par exemple très difficile les opérations de désherbage car les produits utilisés auparavant ne sont plus autorisés. Sans désherbant, la culture devient impossible pour être dans le prix du marché.

« C’est le même schéma pour le mildiou et les problèmes de mouches. Nous n’avons plus beaucoup de solution car le poireau, lui, est peu concerné par ces problématiques », reprend Stéphane Rolland : « Seul un travail d’homologation rapide en partenariat avec les firmes et Légumes de France, permettra de retrouver quelques solutions. » 

Si la production d’oignon frais représentait un chiffre d’affaires important pour certaines exploitations franciliennes, cette nouvelle classification pourrait bien changer la donne et fragiliser encore davantage certaines d’entre elles.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Bernard Doussineau est trufficulteur sur une parcelle de 3,5 hectares à Villeromain depuis plus d'une quarantaine d'années.
La trufficulture résiste en Loir-et-Cher
Le mois de décembre sonne le début de la récolte des truffes. Lors de l’assemblée générale des forestiers privés de Loir-et-Cher…
Jeudi 13 novembre, à Mont-près-Chambord. Le préfet de Loir-et-Cher, Joseph Zimet, a visité la Tonnellerie du Val de Loire.
Le métier historique de tonnelier perdure en Loir-et-Cher
La Tonnellerie du Val de Loire, l’une des dernières de la région, a ouvert ses portes au préfet de Loir-et-Cher, jeudi 13 …
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Giremoutiers, lundi 1er décembre. Le président de Seine Grands lacs et de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, est venu à la rencontre des agriculteurs afin de poser les problèmes et trouver des solutions.
La gestion des inondations mobilise fortement en Seine-et-Marne
Alors que la profession agricole n’a pas été concertée en amont sur des projets d’aménagement, une réunion d’échanges avec le…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Publicité