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Portrait
Solène Monmarché, luthière passionnée

Installée dans l'agglomération chartraine depuis 2018, la luthière Solène Monmarché répare, entretient et fabrique violons, altos, violoncelles et contrebasses.

© H.C. - Horizons

Une flopée de violons de différentes tailles pend sous le plafond de l'atelier de la luthière Solène Monmarché, situé à Gasville-Oisème (Eure-et-Loir), dans l'agglomération chartraine. Autant d'instruments en cours de restauration ou destinés à être loués. Il y a posé là aussi un violoncelle et une imposante contrebasse dont elle joue.

Études en Angleterre

C'est l'histoire familiale qui a poussé la jeune femme dans les bras de cet artisanat musical : « Mon grand-père travaillait le bois et ça m'a toujours fascinée, rembobine-t-elle. Et nous sommes tous musiciens dans la famille. La lutherie s'est imposée, manière de concilier les deux ».

Aussi, au mitan de l'adolescence, son bac en poche, elle décide d'embarquer pour l'Angleterre afin d'intégrer l'école spécialisée de Newark. « J'ai appris les bases de la fabrication d'un violon et l'anglais en même temps. Ensuite je suis entrée dans un atelier pour compléter ma formation et j'y suis restée dix ans ».

En 2018, elle franchit le pas et ouvre son propre atelier. D'abord à Chartres avec un collègue luthier également mais spécialiste de guitares électriques, puis toute seule à Gasville-Oisème en 2022*.

Si Solène Monmarché peut fabriquer un violon, ce qu'elle aime surtout c'est la réparation : « Quel que soit son état, un violon peut être réparé. C'est pour ça que l'on joue toujours avec des Stradivarius qui ont plus de trois cents ans. L'utilisation de colle d'os permet le démontage complet. C'est aussi pourquoi il est nécessaire de les recoller de temps en temps ».

Quant à la fabrication, elle est toujours entièrement réalisée à la main. « Il n'existe aucune machine pour faire ce travail, même si certains fabricants ont essayé », souligne la luthière. Ce sont toujours les mêmes essences de bois qui sont utilisées : l'érable pour le fond et la tête, l'épicéa pour la table, et l'ébène pour le cordier et les touches. L'instrument compte environ quatre-vingts pièces. Le bois brut est collé, découpé et patiemment creusé à la gouge, la tête est sculptée.

Ensuite, si pour un profane tous les violons se ressemblent, ce n'est vrai que pour leur forme. Tout l'art du luthier consiste à donner la musicalité idéale à son instrument et cela passe par de tout petits détails comme la position de l'âme, la petite pièce de bois qui relie la table et le fond, installée avec la pointe aux âmes, l'ajustement de l'éclisse qui prend place entre les cordes et la table, ou encore la forme des ouïes. Tout ce qui fait la patte du luthier.

Fabriquer une contrebasse

Solène Monmarché fabrique peu ou prou un violon par an —  compter de 7 000 à 10 000 euros — mais « un jour je ferai une contrebasse »…


Biographie

  • 15 février 1981 : naissance à Chambray-lès-Tours (Indre-et-Loire).
  • 2004 : diplômée de la Newark International School of Violin Making (Royaume-Uni).
  • 2018 : ouvre son atelier.
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