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Maintenir les jeunes dans l’agriculture

Les agriculteurs recherchent de la main d’œuvre qualifiée. Pour l’attirer, plusieurs solutions ont été mises en avant lors de la table ronde sur l’emploi organisée par Jeunes agriculteurs le 13 février, à Theillay, à l’occasion de leur assemblée générale.

Le 13 février, à Theillay. Quatre intervenants ont participé au débat autour de l’emploi dans l’agriculture, animé par Cyril Beautru (à d.).
Le 13 février, à Theillay. Quatre intervenants ont participé au débat autour de l’emploi dans l’agriculture, animé par Cyril Beautru (à d.).

« À ma connaissance, le service de remplacement est une spécificité agricole. Cette profession a l’habitude du travail en commun et a su s’organiser. » Kenza Belliard, de la Maison de l’emploi du Blaisois, souligne la force du service de remplacement (SR) reconnu d’utilité sociale et créé par et pour les agriculteurs. « Remplaçant, c’est un métier à part entière, avec des responsabilités », appuie Julien Marre, représentant du SR national.

Lors de la table ronde menée par Cyril Beautru et organisée par Jeunes agriculteurs à l’occasion de son assemblée générale du 13 février à Theillay, quatre intervenants ont témoigné sur le thème de l’emploi dans l’agriculture. « Nous avons des problèmes de recrutement. Nous faisons appel à Pôle emploi mais nous trouvons surtout des ouvriers grâce au bouche-à-oreille », témoigne Jean-Michel Lélièvre, président du SR de Lamotte-Beuvron. Ce manque de main d’œuvre qualifiée, c’est le problème majeur rencontré par les agriculteurs.

Fabrice Marier, agriculteur membre du SR du Romorantinais, mise sur la formation pour développer les compétences. Pour Kenza Belliard, cette situation est notamment due à la précarité des contrats. « Il faut les fidéliser et rendre l’emploi moins précaire. Si vous ne trouvez pas de salarié, ce n’est pas forcément parce qu’ils ne veulent pas mais c’est souvent qu’ils ont trouvé mieux ailleurs. » En ce sens, le SR du Romorantinais a proposé une formation en management et le SR national axe sur les passages de consigne. « C’est un aspect important pour qu’un agent reste », précise Julien Marre.

Fidélisation et attractivité, c’est là tout l’enjeu du secteur agricole. « La formation agricole plaît mais vous êtes en concurrence directe avec l’industrie et les travaux publics. C’est à vous de donner envie aux jeunes de rentrer en agriculture et d’y rester. Vous avez l’avantage d’être proches de vos salariés et cet aspect doit être davantage valorisé », est intervenu Manuel Parada, directeur du Centre de formation d’apprentis agricoles du département. Malgré ces difficultés pour trouver de la main d’œuvre, qui plus est une main d’œuvre qualifiée, l’agriculture embauche : les 3 434 exploitations agricoles de Loir-et-Cher emploient régulièrement plus de 2 800 personnes, selon JA. 

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