Maïs : une collecte record pour la coopérative Scael
La récolte de maïs s'achève en Eure-et-Loir. Pour la Scael, celle-ci se révèle être un excellent cru, tant en quantité qu'en qualité. Bilan avec le directeur adjoint de son pôle agricole, Florent Babin.
La récolte de maïs s'achève en Eure-et-Loir. Pour la Scael, celle-ci se révèle être un excellent cru, tant en quantité qu'en qualité. Bilan avec le directeur adjoint de son pôle agricole, Florent Babin.
«Nous avons récolté 107 000 tonnes cette année, c'est historique, nous arrivons encore à battre des records. Le précédent avait été établi en 2013 avec 99 000 tonnes », se réjouit le directeur adjoint du pôle agricole de la Scael, Florent Babin, que nous rencontrons mercredi 12 novembre.
Quantité et qualité
De fait, la campagne s'est parfaitement bien déroulée et la récolte s'est effectuée dans d'excellentes conditions. « Nous l'avions bien préparée, rappelle Florent Babin. Et en qualité, en quantité, en termes de débit et d'absorption, nous sommes très bien. Il n'y a eu que quelques jours d'arrêt, ce qui a permis de ne pas avoir de tas qui restent latents dans nos silos, évitant les problèmes de qualité ».
Le facteur limitant de la récolte de maïs pour la coopérative reste l'humidité des grains : « Cette année, elle a été d'environ 25 %, c'est diamétralement opposé à la récolte précédente qui affichait des taux de plus de 30 %. Et il y a eu beaucoup de séchage sur pied, ce qui a simplifié les choses ».
Aussi, le mécanisme d'assurance mis en place par la coopérative eurélienne pour couvrir ses adhérents des risques liés au séchage a été peu utilisé « sauf au début de la campagne pour faire anticiper quelques livraisons afin de bien saturer nos séchoirs ».
« La bonne surprise, ce sont les rendements du maïs non irrigué, souligne le responsable de la Scael. Cela confirme ce printemps qui a été très propice au développement du maïs. La seule ombre au tableau a été les périodes de fortes chaleurs, en juin et juillet, il y a peut-être eu un petit impact, mais ça a surtout touché le sud-ouest qui a pris le phénomène de plein fouet ».
Ces rendements s'établissent à 11,5 tonnes par hectare, tous maïs confondus pour cette campagne, quand la moyenne des dix dernières années est de 10,3 tonnes. En non-irrigué, le rendement cette année est d'environ 10 t/ha : « Ce qui rend la culture rentable, permettant de dégager du résultat pour ceux qui ont vendu. Ce ne sera pas énorme mais ça met un peu de baume au cœur dans le contexte actuel ».
Des prix trop bas
Quant aux prix, actuellement autour de 160-165 euros tonne : « Ils n'ont pas trop baissé mais restent relativement faibles, hélas, comme pour les céréales. Ces prix effacent un peu la performance, le bon travail réalisé, regrette Florent Babin. Et ils ne devraient pas augmenter. L'effet conjoncturel qui a fait un peu monter les prix du blé et du colza a juste permis de maintenir le prix du maïs. Le marché est lourd, l'offre importante, les États-Unis relèvent leurs prévisions de rendements et on annonce un retard de récolte sur le secteur Mer Noire sans pour autant qu'il y ait moins de rendement… De fait, nous incitons les agriculteurs à marquer du maïs ».
Tournesol et sarrasin
Concernant les autres récoltes d'automne de la Scael : « Nous avons fait une petite moisson en tournesol mais elle s'est bien passée. Il s'en fait moins en raison des problèmes de ravageurs au semis, souligne Florent Babin. En sarrasin, nous collectons 800 tonnes. Nous nous sommes organisés pour une récolte précoce mais le coup de chaud a brûlé les premières fleurs, le sarrasin a refleuri et nous avons récolté des graines humides, difficiles à gérer. Mais cette année, la pratique de l'andainage nous a bien aidés ».