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Mal-être : visite du coordinateur national dans le Loiret

Répondant à l'appel de la MSA Beauce-Cœur de Loire, le coordinateur national du plan pour la prévention du mal-être en agriculture s'est rendu en février dernier dans le Loiret.

La prévention du mal-être en agriculture était le sujet de visites en février dernier dans le département. De g. à d. : Olivier Damaisin, Thierry Bezy, Carla Mailly, Amédée El Gharbi-Madelaine, Charlène Boullet et Marie-Claude Bezy.
La prévention du mal-être en agriculture était le sujet de visites en février dernier dans le département. De g. à d. : Olivier Damaisin, Thierry Bezy, Carla Mailly, Amédée El Gharbi-Madelaine, Charlène Boullet et Marie-Claude Bezy.
© D.H.

En février dernier, Olivier Damaisin, coordinateur national interministériel du plan Prévention mal-être en agriculture, est venu en visite dans le Loiret afin d'échanger avec les différents acteurs quant à la mise en place opérationnelle de ce plan de prévention, ainsi qu'avec des bénéficiaires.

Au plus proche des problématiques

Le coordinateur national a d'abord participé le 6 février à la réunion du comité chargé de la prévention du mal-être agricole piloté par la direction départementale des Territoires.

Le lendemain, il était reçu par la famille Bezy sur son exploitation à Nevoy, accompagnés par des représentants de la MSA (Amédée El Gharbi-Madelaine, sous-directeur, Charlène Boullet, travailleur social, et Carla Mailly, référente mal-être).

Thierry Bezy, 60 ans, a repris ­l’exploitation familiale en 1984 Son épouse, Marie-Claude Bezy, 58 ans, l’a rejoint sur l’exploitation en 1994. Le cheptel est alors passé de 30 à 70 vaches laitières, complété d’une activité de culture de céréales et de fourrage pour l’autonomie alimentaire. Les faibles revenus de l’exploitation ne permettent pas un investissement important et toute panne matérielle nécessite des emprunts qui sont difficiles à obtenir.

Vivre de son travail et pas des aides

La famille est suivie par la MSA depuis 2017 afin de l’accompagner, notamment pour qu’elle bénéficie de l’ensemble des droits et aides auxquels elle peut prétendre, mais l’éleveur se refuse encore à les demander dans leur intégralité. « Quand on fait un travail aussi dur et aussi prenant, on doit vivre du fruit de son travail et pas des aides sociales », martèle Thierry Bezy. Sa femme, Marie-Claude, qui rencontre des difficultés physiques, a tout de même accepté une aide financière partielle pour l’achat du matériel préconisé par le service Prévention des risques professionnels de la MSA, ce qui facilite son quotidien auprès des vaches. Une aide au répit lui a été plus que salutaire à la suite d’une table ronde avec différentes structures qui s’était très mal passée. « La seule issue qu’on nous préconisait était de cesser notre activité, avec le sentiment d’être mal considérés », explique-t-elle. Cette aide au répit financée par la MSA lui a permis de partir quelques jours de l’exploitation. « Ce séjour m’a fait énormément de bien. J’étais reposée. Le moral était là et j’étais contente de revenir. Malheureusement nous n’avons pas pu partir tous les deux en raison de difficultés de remplacement sur l’exploitation ». Le couple n’a pas pris de vacances depuis près de vingt ans.

Pour autant, la famille avoue être « épatée de tout ce que la MSA a pu déployer pour nous venir en aide ». Ces difficultés économiques, ces problèmes de santé, ce manque de repos, sont bien connus d’Olivier Damaisin pour être facteur de mal-être. Le témoignage émouvant de ces exploitants a mis en lumière les problématiques humaines mais également les obstacles restant à lever pour rendre plus efficientes les mesures du plan national.

+ d'infos :

Les travailleurs sociaux de la MSA peuvent intervenir auprès de tout exploitant rencontrant des difficultés sociales, familiales, financières et/ou de santé pour mettre en place un accompagnement social.

Contact : 02.37.999.999 ou contactass.grprec@bcl.msa.fr.

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