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Syndicalisme
À Marc Fesneau en visite en Loir-et-Cher, les JA réclament des solutions avant les interdictions

Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, est venu à la rencontre du syndicat Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher sur l’exploitation avicole de Nicolas Léger, à Saint-Léonard-en-Beauce, vendredi 19 avril.

Invité et grandement attendu par le syndicat des Jeunes agriculteurs de Loir-et-Cher, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, est venu sur le terrain vendredi 19 avril pour répondre aux inquiétudes grandissantes des agriculteurs. À Saint-Léonard-en-Beauce, sur l’exploitation avicole de Nicolas Léger, le ministre a d’abord visité l’exploitation et écouté les problématiques de la filière.

Investissements difficiles

Entre grippe aviaire et concurrence déloyale venue de l’étranger, Nicolas Léger a évoqué différentes problématiques empêchant parfois des jeunes de s’installer. « Nous sommes toujours en recherche de renouvellement, notamment au sein de notre coopérative avicole, mais l’installation n’est pas toujours évidente. En 2019, un poulailler coûtait en moyenne aux alentours de 87 000 euros alors qu’aujourd’hui c’est de l’ordre de 140 000 euros, ce qui rend l'investissement difficile en début d’installation », regrette l’éleveur avicole.

Classement des cours d’eau

En dehors de la filière avicole, d’autres sujets ont été abordés auprès du ministre de l’Agriculture dont particulièrement la classification de certains fossés de drainage en cours d'eau. Les agriculteurs présents regrettent qu’il n’y ait pas plus de simplification concernant les cartographies existantes ainsi que des endroits non classés. « Nous avons au sein du département 2 100 km qui ne sont pas classés et on ne sait pas comment procéder », a affirmé François Germain, secrétaire général de la FNSEA 41. Après une explication de la situation actuelle sur les cours d’eau en Loir-et-Cher de la part de Patrick Seac’h, directeur de la DDT 41, le ministre de l’Agriculture a reconnu qu’il y avait un vrai sujet sur cette question. « Je suis étonné qu’encore aujourd’hui, dans notre pays, nous ne soyons pas capables de définir correctement ce qu’est un cours d’eau », a allégué Marc Fesneau.

Lire aussi JA 41 : "C'est ça un cours d'eau"

Pas d’interdiction sans solutions

Parmi les autres sujets, l’utilisation des phytosanitaires et les nombreuses interdictions sans solutions alternatives ont été longuement abordées. « Dès ma nomination en tant que ministre de l’Agriculture, j’ai évoqué l’importance de ne pas avoir d’interdiction sans solution », a assuré le ministre. Des jeunes agriculteurs se sont exprimés sur la difficulté de gérer la pression sanitaire de leur culture avec de plus en plus de molécules retirées sans avoir d’alternatives. « Il y a des filières qui disparaissent », a regretté l’un d’entre eux.

Marc Fesneau a tenu à rappeler aussi l’importance de la santé. « Parfois, nous sommes bien obligés de retirer des molécules qui sont jugées comme ayant un risque pour la santé. Dans ce cas précis, il est nécessaire de trouver des alternatives, qu’elles soient chimiques ou non. Il faut aussi faire prendre conscience aux gens que les solutions pourront passer par la chimie », a détaillé le ministre de l’Agriculture, qui a affirmé qu’une enveloppe de 250 millions d’euros était dédiée à la recherche des alternatives possibles pour pallier les interdictions.

Loi d’orientation agricole

Quelques agriculteurs ont exprimé leurs inquiétudes par rapport à la Loi d’orientation agricole (LOA) — qui à l’origine a été initiée par le syndicat Jeunes agriculteurs. « On entend tout et n’importe quoi à ce sujet et nous voulons nous assurer qu’elle ne devienne pas une loi fourre-tout », a demandé Jeanne Hermant, apicultrice et productrice de plantes aromatiques. Le ministre a rappelé qu’il serait vigilant pour que la loi garde sa base principale en faveur de l’installation des jeunes. D’autres thèmes comme la déclaration Pac ou encore la loi Egalim ont été évoqués durant ce temps d’échanges.

Pour conclure la rencontre, le ministre a pris le temps d’échanger avec différents agriculteurs en aparté durant un moment de convivialité.

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