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Marc Gaudet, un agriculteur à la tête du département

Lundi 13 novembre, Marc Gaudet, a été élu avec 35 voix : Président du Conseil départemental du Loiret.

© Département du Loiret – D.Chauveau

Lundi 13 novembre, Marc Gaudet, conseiller départemental du canton de Pithiviers, a été élu président du conseil départemental du Loiret par l’assemblée (35 voix pour, 6 votes blancs et une abstention). Ce sera son premier mandat à la tête de l’exécutif du Loiret. Il succède à Hugues Saury, élu sénateur du Loiret le 24 septembre 2017.

Un parcours professionnel atypique
«Originaire de Ascoux, je suis un pur cru 100% Loiret. Je suis né le 23 avril 1964 à Pithiviers, mes parents et grands parents étaient agriculteurs et mes arrières grands parents aussi probablement » se confie Marc Gaudet. Le nouveau président du conseil départemental a fait toute sa scolarité dans le Pithiverais. En 1983, il obtient un baccalauréat B, sciences économiques au Lycée Denis Poisson de Pithiviers. Entré à l’Université d’Orléans, il réalise ensuite une Licence d’Histoire ainsi qu’un DEUG de Géographie pour compléter son parcours. « J’avais commencé une maîtrise d’histoire mais je ne suis pas allé au bout, peut être que je reprendrais mes études à la retraite » s’interroge-t-il.
Entre 1985 et 1993, Marc Gaudet était surveillant au Collège Denis Poisson de Pithiviers. Sa passion pour l’enseignement est née de ces quelques années de surveillance. « Je voulais devenir CPE (conseiller principal d’éducation), j’avais même passé le concours… L’enseignement me plaisait bien. De 1994 à 1997, j’ai pu enseigner l’histoire géographie pendant 3 ans en tant qu’enseignant vacataire à l’Institut Rural d’Education et d’Orientation à Orléans la Source » admet-il.

En 1995, l’opportunité de reprendre l’exploitation familiale, basée à Ascoux, se présente. Marc Gaudet doit alors passer son BPREA pour pouvoir prétendre aux aides à l’installation. « Je me suis installé sur une petite exploitation de 65 hectares. En 2000, j’ai eu la possibilité de m’agrandir en reprenant l’exploitation d’un voisin. Aujourd’hui, je suis à la tête d’une exploitation de 130 hectares sur Pithiviers-Dadonville et cultive des céréales, betteraves et colza » poursuit-t-il.

En 1997, il est le co-fondateur de la CUMA des Mille Arpents, une coopérative d’utilisation de matériel agricole en commun, dont il assure la présidence depuis 1997. « Au départ nous étions partis sur une CUMA d’irrigation puis nous l’avons développé sur toutes sortes de matériels. Aujourd’hui, nous sommes assez complet au niveau du travail du sol » admet-il.

Marc Gaudet n’avait pas vraiment vocation à devenir agriculteur à son tour mais quand l’opportunité de reprendre la ferme familiale s’est présentée, il n’a pas hésité à se lancer. « Honnêtement, je me suis dit (vu la taille et la nature de son exploitation) que ça me laisserait beaucoup de temps pour faire autre chose : comme être enseignant vacataire. Mais en 1995, quand j’ai été élu maire, j’ai eu une nouvelle occupation et j’ai dû choisir entre un parcours politique ou l’enseignement » se confie-t-il.

Côté politique, une ascension normale
Sa carrière politique a donc débuté le 24 juin 1995 lorsqu’il est élu maire d’Ascoux. Marc Gaudet a suivi les traces de son père, qui a lui même été maire du village de 1959 à 1983. Marc Gaudet est réélu sans discontinuité jusqu’en 2017 où il est contraint de démissionner.
Il est ensuite élu Vice-président de la Communauté de communes de Beauce et du Gâtinais en 2002. Depuis avril 2004, il est élu comme Conseiller départemental du canton de Pithiviers. « Eric Doligé m’avait confié le poste de 1er Vice- président du SDIS en 2008 et en 2015 quand sa succession s’est présentée, j’étais en lice avec Hugues Saury. Lui et moi avons échangé, nous ne nous sommes pas disputés la place. Il s’est présenté à la présidence du conseil départemental et a été élu au premier tour et il m’a délégué la totale présidence du SDID» précise-t-il. Quand Hugues Saury a brillamment été élu sénateur du Loiret, c’était donc sans surprise que Marc Gaudet a été sollicité. Premier vice-président depuis le début de cette mandature, il présidait le Département par intérim, depuis fin octobre. Lundi 13 novembre, il a été élu Président, officiellement.
Marc Gaudet souhaitait un vrai équilibre dans la gouvernance. Equilibre entre les territoires ruraux et urbains. « C’est important d’afficher des postes un peu transversaux avec la métropole. Que l’on ait des liens et que l’on puisse échanger. Tous les territoires du département sont représentés » insiste-t-il.  Le président change mais le programme reste, Marc Gaudet s’inscrit dans la continuité du travail Hugues Saury.

Agriculture et présidence du département
Un président de département et agriculteur en activité, c’est rare. « Avoir un président agriculteur c’est intéressant pour un territoire comme le nôtre qui est à la fois semi-rural semi-urbain. Les enjeux de l’agriculture je les connais bien pour les vivre au quotidien. La période que l’on a traversé en 2016, je la connais particulièrement bien, parce que j’ai bu le «bouillon» aussi comme beaucoup, j’ai eu un très gros déficit et je sais que lorsque les prix ne repartent pas, c’est aussi un gros problème pour les trésoreries des exploitations ! » souligne-t-il.

Ainsi avec sa double casquette, Marc Gaudet espère défendre du mieux qu’il peut, à la hauteur de ses compétences, l’agriculture et les agriculteurs du département.

Aujourd’hui, à l’âge de 53 ans, Marc Gaudet souhaite poursuivre son activité d’agriculteur. Il demeure néanmoins conscient qu’avec ce nouveau poste, ce sera nettement plus compliqué… « Naïvement je pensais que je pourrais dégager une journée, une journée et demi par semaine durant les périodes de travail. J’ai réussi à dégager deux jours en semaines plus le week-end terminer l’arrachage de mes betteraves et pour faire mes semis de blé que je n’ai pas fini, mais c’était avant l’élection… Aujourd’hui, je vois que toutes les journées sont prises donc ça risque d’être difficile. Je suis en pleine réflexion. Si je veux poursuivre mon exploitation agricole il faudra trouver une solution. Cela dit, l’été et à chaque période de vacances scolaires, je pourrais dégager du temps, on constate vraiment une baisse d’activité des élus à ces moments-là. C’est flagrant ! En plus, les vacances scolaires correspondent souvent aux périodes de travail les plus fortes dans les champs. Du 15 juillet au 25 août, c’est très calme, je pourrais faire la moisson !» se rassure-t-il.

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