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Portrait
Lydwine Le Galludec-Roisin, marqueteuse de talent

Installée sur les bords de l'Eure à Chartres (Eure-et-Loir), Lydwine Le Galludec-Roisin crée et restaure de délicates marqueteries dans son atelier.

© H.C. - Horizons

Bois précieux, nacre, laiton, cuivre, étain, galuchat*, os… Dans son atelier niché au bord de l'Eure dans la basse ville de Chartres (Eure-et-Loir), Lydwine Le Galludec exerce un art ancestral qui transcende toutes ces matières, la marqueterie. Si cette technique a connu son heure de gloire au XVIIIe siècle, elle reste aujourd'hui une pratique très vivante.

Création contemporaine

D'ailleurs, il suffit pour s'en convaincre de voir quelques-unes de ses créations**. Car la jeune femme qui s'est formée à l'école Boulle à Paris est une véritable artiste : « Si le travail de restauration occupe le tiers de mon temps, si je réalise aussi des travaux de commande, le cœur de mon travail, c'est la création contemporaine ».

C'est un coup de cœur qui a conduit Lydwine Le Galludec à venir s'installer dans la capitale beauceronne, après avoir été invitée à participer aux Artisanales en 2019, dans le cadre du tremplin Garance. « Je ne connaissais pas et j'ai été conquise. J'avais envie de quitter la région parisienne et je me suis dit que je pouvais créer ici mon concept d'atelier-boutique. »

La pratique de cet art requiert patience et minutie : « Tout se fait au dixième de millimètre et il faut être vigilant à chaque étape. En cas de geste malheureux ou si l'on rate le ponçage par exemple, on peut être amené à tout recommencer… ». La marqueterie nécessite aussi de bien connaître les matières utilisées. Sur ce point, elle n'aime rien tant que les matériaux anciens : « Plus c'est ancien, plus c'est stable, mieux c'est », estime-t-elle.

Lorsqu'il s'agit de création, selon elle : « Il faut oser, être capable d'exprimer quelque chose à travers son art ». Ce qu'elle fait à travers ses tableaux ou ses bijoux. Et comme la marqueterie est un vaste domaine, il lui arrive aussi de travailler avec d'autres artisans : « J'ai travaillé avec un relieur sur un livre sur la marqueterie, avec une brodeuse d'art en marqueterie brodée, je fais aussi des incrustations sur des instruments de musique ».

Partage de savoir

Soucieuse de partager son savoir, elle propose aussi des ateliers d'initiation de quelques heures : « Cela permet de sensibiliser les gens aux difficultés de cette technique, de leur montrer toutes les étapes et donc la valeur que cela représente. À la fin, ils repartent avec le petit tableau qu'ils ont réalisé ».

La jeune femme apprécie aussi les contacts qu'elle noue avec ses clients : « Cela crée des moments d'échanges qui font du bien. J'ai une partie de ma clientèle, plutôt avertie, qui redécouvre un savoir-faire ancien. Chaque pièce a son identité, sa singularité, que j'essaie de rendre accessible… ».


*Peau de poisson traitée comme un cuir. 

**Sur ­legalludec-­marqueterie.­com et jusqu'au 28 décembre dans une boutique éphémère, galerie de Monoprix à Chartres.

 

Biographie

  • 19 octobre 1990 : naissance à Athis-Mons (Essonne).
  • 2014 : diplômée de l'École Boulle.
  • Avril 2016 : crée son entreprise.
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