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Mercosur : « un accord toxique »

Jeunes agriculteurs et la FNSEA réaffirment avec force leur opposition totale à l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.

© Horizons / illustration

« Cet accord reste toxique, incompréhensible et dangereux pour les agriculteurs français », soulignent la FNSEA et Jeunes agriculteurs, qui s'opposent toujours à l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur.

Incohérence

Les syndicats poursuivent : « Où est la cohérence de la Commission européenne qui, d’un côté, impose aux agriculteurs européens des normes parmi les plus strictes au monde, et de l’autre, ouvre nos marchés à des produits importés qui n’y répondent pas ? Chacun doit désormais assumer ses responsabilités, à commencer par le Président de la République, Emmanuel Macron, qui doit garantir que l’agriculture française ne sera pas la variable d’ajustement de cet accord ».

Depuis plusieurs mois, Jeunes agriculteurs et la FNSEA ne cessent de tirer la sonnette d’alarme sur le danger de cet accord avec le Mercosur et sur le manque total de réciprocité des normes de production : « Il est inconcevable que l’Union européenne autorise l’importation de produits issus de pratiques totalement interdites en France et en Europe depuis des années, voire des décennies : usage de molécules phytosanitaires bannies, déforestation illégale, maltraitance animale, opacité totale sur la traçabilité, violations flagrantes des engagements climatiques… Et la liste est encore outrageusement longue. Exiger le respect des normes européennes pour tous les produits agricoles, y compris importés, n’est pas une option : c’est une ligne rouge. Les clauses de sauvegarde sont inopérantes, l’inefficacité de celles déjà en place est une illustration cinglante de la faiblesse de ce dispositif qui ne protège en rien nos marchés et nos productions. Ce dispositif ne permet ni réactivité, ni efficacité en cas d'afflux massif de produits importés, à des prix déconnectés des réalités de production européennes ».

Une alimentation du bout du monde

Jeunes agriculteurs et la FNSEA ne sont pas naïfs. Ils dénoncent une manœuvre politique et rappellent que l’engagement qui avait été pris par la France était, à minima, d’obtenir des clauses miroirs. Aussi, Jeunes agriculteurs et la FNSEA appellent le Président de la République à honorer sa parole et à exprimer publiquement son opposition claire et ferme à cet accord avec les actions politiques qu’il compte mettre en œuvre pour le bloquer, aux eurodéputés français et européens à rejeter sans ambiguïté ce texte, aux citoyens à se mobiliser car derrière le Mercosur, « c’est leur alimentation, leur santé et leurs territoires qui sont en danger ».

Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, déclare : « Nous restons fermes sur notre opposition pleine et entière à la ratification de l’accord du Mercosur. Depuis des mois, les agriculteurs français et leurs homologues européens expriment leur désaccord : faire la sourde oreille et ignorer la voix des agriculteurs ne fera que raviver la colère. Dans un contexte fortement instable, toute décision contraire aux intérêts agricoles français et européens sera considérée comme un affront. Agriculteurs, citoyens, consommateurs… nous en subirons tous et à long terme les conséquences ».

Pierrick Horel, président de Jeunes agriculteurs, ajoute : « Cet accord de libre-échange avec les pays du Mercosur est une offense à l’encontre des jeunes agriculteurs. Ce n’est pas en important massivement des produits agricoles, qui plus est ne respectant pas nos normes de production, que nous parviendrons à reconquérir notre souveraineté alimentaire et à faire face aux défis climatiques et de renouvellement des générations. Nous en appelons à la responsabilité de nos représentants politiques pour rejeter ce texte, fossoyeur de l’agriculture française et européenne ».

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