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Métro, bus : une collection surprenante

Un hangar de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) abrite les anciennes rames de métro et autobus de la RATP.

Une collection surprenante est abritée dans un entrepôt de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne). Généralement fermé au public et à l’adresse tenue secrète, le hangar renferme les rames de métro et les autobus qui ont arpenté tunnels et bitume parisiens dès le début du siècle dernier.

Creusée à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, la première ligne du réseau parisien reliait la porte Maillot à la porte de Vincennes. Alors exploitées par la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris, les premières rames étaient en bois, mais déjà électriques. C’était une volonté de la mairie de Paris, commanditaire du projet : un système de trains à charbon aurait intoxiqué les voyageurs et n’aurait pas été commode. Toutefois, ces rames ont été rapidement remplacées par des véhicules en métal, après un incident sur la ligne 2 en août 1903. Un court-­circuit dans la motrice d’un train a causé un incendie en station de ­Barbès. Le conducteur a voulu rejoindre au plus vite le garage, à Nation, mais la rame s’est totalement embrasée avant son arrivée, causant finalement 84 morts dans les stations Couronnes et ­Ménilmontant.

À la suite de cela, les rames Sprague-Thomson sont lancées et mises en place dès 1908. Certaines resteront en place jusqu’en 1983. Ce n’est que la première des nombreuses évolutions des équipements de la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris, et de la compagnie Nord-Sud, qui la concurrencera durant une trentaine d’années, puis de la RATP, née en 1948. Ainsi, une des premières rames pneumatiques est exposée.

À côté d’un des premiers trains RER de la ligne B, la collection de la RATP rassemble des tramways et des bus. Si les premiers étaient très en vogue au début du siècle dernier, ils sont tombés en désuétude dans les années 1930, supplantés par les seconds. D’abord hippomobiles, ils deviendront motorisés avec les progrès de l’automobile. La première ligne autobus de Paris est créée en 1906, sur près de six kilomètres, avant de se développer rapidement. Certains seront particulièrement innovants, dans leur design comme dans leur aménagement, loin des standards actuels. À l’époque, la montée se faisait à ­l’arrière et un receveur vendait le ticket aux ­passagers.

Enfin, le matériel de compostage est également exposé. Là encore, l’évolution est fulgurante. Le poinçonneur des années 1960, cher à Serge Gainsbourg, perçait les tickets manuellement, aux Lilas et ailleurs, avant que le ticket à bande magnétique, popularisé par la publicité « Ticket chic, ticket choc », puis la carte Orange ne permettent un passage simplifié aux tourniquets.

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Ouvert durant les Journées du Patrimoine. Plus d’infos sur www.ratp.fr/jep.
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