Aller au contenu principal

«Moderniser les exploitations revient déjà à faire de l’innovation»

François Felix, rosiériste à côté de Grenoble, a été élu président de la Fédération nationale des producteurs horticulteurs pépiniéristes (FNPHP) en juin dernier. Il fait le point sur l’actualité de la filière horticole.

Francois Felix
Francois Felix
© DR - Réussir

Où en est-on du dispositif d'aide à l'investissement pour le secteur horticole ?

François Felix : Ce sujet-là nous occupe beaucoup. L’ancien dispositif d’aide à l’investissement a été supprimé et nous allons vers un nouveau dispositif qui s’intègre dans le plan d’investissement d’avenir. C’est un plan appliqué à toutes les filières de l'économie française et piloté par Bercy. Le bouleversement est très important pour nous, car jusqu'à présent c'était FranceAgriMer qui pilotait ce dispositif. Aujourd’hui, la priorité est donnée à l’innovation. Jusqu’à maintenant, nous donnions la priorité à la modernisation. Toutes nos discussions consistent donc à défendre l’idée que dans une filière horticole (horticulture + pépinière), moderniser les exploitations revient déjà à faire de l’innovation.

Quelles sont les prévisions économiques pour la filière ?

Pour 2014, nous nous doutons déjà que les chiffres ne seront pas bons car la météo a été mauvaise et les plants d'ornements en ont pâti. De plus, quand le budget de l'Etat diminue, les produits qui ne sont pas de première nécessité, comme ceux de l'horticulture, subissent des arbitrages. Nous tâchons de valoriser nos produits grâce à un travail de filière avec l’interprofession de l’horticulture, des fleuristes et du paysage (Val’hor). Le Logo Fleurs de France, permettant d’identifier les végétaux d’ornement produit en France – lancé en octobre dernier avec le ministre Stéphane Le Foll – s'inscrit également dans cette démarche.

La filière horticole se sent-elle proche des autres filières agricoles ?

On se sent très proches des autres filières de l’agriculture car nous sommes une section spécialisée de la FNSEA. Nous devons mutualiser nos moyens et défendre ensemble nos intérêts, notamment quand il s’agit de négociation nationale comme la pénibilité.

Justement, quelle est votre position sur le compte pénibilité ?

Nous sommes sur la même ligne que la FNSEA. Nous demandons que le dispositif soit adapté à nos branches. Dans sa forme actuelle, le compte pénibilité est impossible à mettre en place dans nos petites entreprises. Trop de paperasseries à fournir ! Nous sommes d'accord pour que le compte pénibilité soit individuel à chaque salarié mais il ne doit pas s'évaluer au niveau de l'entreprise, c'est trop compliqué. Il doit s'évaluer par branche, par métier.

La filière horticole a décidé d'adhérer au Fonds agricole de mutualisation sanitaire et environnemental (FMSE). Quand va-t-il se mettre en place concrètement ?

Nous avons effectivement décidé d'ouvrir une section spécialisée horticole au sein du FMSE. La FNPHP a le mandat pour la mettre en place. Il nous reste à l'étudier sur le plan technique. Qui cotise ? Comment trie-t-on les métiers de l'horticulture ? Quelle grille de cotisation ?

Vous avez été élu président de la FNPHP en juin dernier, quel est votre mot d'ordre ?

Mon credo est de rassembler sur les métiers de l’horticulture, que toutes nos entreprises soient unies, qu’il n’y ait pas de différence entre les horticulteurs, les pépiniéristes, les marchés de gros... Nous avons suffisamment de problèmes communs pour ne pas se payer le luxe de se diviser. Idem avec les agriculteurs : nous devons être en synergie !

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Mercredi 9 avril, à Tremblay-les-Villages. Être en photo sur les bouteilles d'huile Lesieur Fleur de colza n'a pas changé la vie de Pierre Pelletier même s'il tire une certaine fierté de son engagement dans cette démarche.
Pierre Pelletier sur les bouteilles Fleur de colza
La photographie de Pierre Pelletier, exploitant à Chêne-Chenu (Eure-et-Loir), figure sur les bouteilles d'huile de colza Lesieur…
Prunay-sur-Essonne (Essonne), mardi 15 avril. Dirigée par Delphin Pallu, l'entreprise SN Gatichanvre a réalisé une belle année 2024.
Après une année 2024 réussie, SN Gatichanvre poursuit son développement
SN Gatichanvre a réalisé une belle année 2024. L'entreprise basée à Prunay-sur-Essonne se développe avec l'achat de nouvelles…
Jeudi 10 avril, à Ymeray. Le site Claas a accueilli l'assemblée générale de la FRCuma, la dernière pour son président Stéphane Dubois (à d.).
Les Cuma de la région Centre-Val de Loire se réunissent chez Claas à Ymeray
La Fédération régionale des Cuma* de Centre-Val de Loire a choisi le site Claas à Ymeray (Eure-et-Loir) pour y tenir son…
Publicité