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Moins de dégâts de gibier à gérer pour les chasseurs d'Eure-et-Loir

La Fédération départementale des chasseurs d'Eure-et-Loir a tenu son assemblée générale annuelle sous la houlette de son président Jean-Paul Moktar, samedi 13 avril, à la Maison de l'agriculture, à Chartres.

Les chasseurs euréliens se sont réunis samedi 13 avril à la Maison de l'agriculture à Chartres pour l'assemblée générale annuelle de leur fédération départementale présidée par Jean-Paul Moktar.

10 205 permis validés

Tous ne sont pas présents ce jour-là car la fédération a validé 10 205 permis en 2023, selon le rapport d'activité de la fédération décliné en vidéo lors de ces travaux. Un chiffre en baisse de 2,5 % que ne compense pas la hausse de 6 % du nombre de nouveaux chasseurs.

Revenant sur la validation du 3e Schéma départemental de gestion cynégétique (2023-2029), ce rapport met l'accent sur les actions de formation pour renforcer la sécurité dans la pratique de la chasse, au cœur de ce schéma. Déjà plus de 4 000 chasseurs ont suivi ces formations obligatoires.

Son second volet concerne la gestion du grand gibier. Sur ce point, la fédération constate que les dégâts qu'il occasionne sur les cultures ont été réduits, passant de 813 hectares en 2021 à 481 en 2023. L'enveloppe des indemnités versées diminue de concert, s'établissant à 737 285 euros au cours de l'exercice passé, contre plus de 1,3 million en 2022.

Sur ce point, un accord national a été signé en 2023, entre l'État, la Fédération des chasseurs et la FNSEA. Ce qui se traduit en Eure-et-Loir par une adaptation du contrat d'agrainage et la possibilité de chasser le sanglier toute l'année. Si la situation s'améliore, la vigilance demeure d'actualité pour respecter les objectifs de cet accord.

Fléchissement des prélèvements

Concernant la gestion du grand gibier, la fédération constate un fléchissement des prélèvements tant en cerfs qu'en chevreuils, seuls ceux du sanglier progressent. Pour celle du petit gibier, dépendant essentiellement de l'aménagement territorial, la fédération constate une baisse des surfaces favorables à son développement compte tenu des dérogations jachères obtenues par les agriculteurs… Pour améliorer la situation au niveau régional, le projet Dynagrobio, financé par l'éco-contribution, vise à renforcer les projets agroécologiques par un soutien à la plantation de couverts et de haies.

Dans ce cadre également, les récoltes printanières et automnales des Cultures intermédiaires à vocation énergétique (Cive) ont pu être observées par drone. La faune sauvage est très présente dans ces parcelles et l'impact des machines agricoles est conséquent en période de reproduction. Aussi, des modalités d'implantation et de récolte moins impactantes seront proposées.

Le rapport des activités fédérales fait un point sur la perdrix grise, espèce emblématique du département. La densité de couples aux 100 hectares semble stabilisée autour de 2,5 depuis une dizaine d'années, cependant, en 2023, la succession de fortes chaleurs et de sécheresse a impacté directement le taux de reproduction des poules qui est tombé à 1,3.

Ces conditions climatiques ont eu les mêmes conséquences sur le faisan, particulièrement en Beauce, pointe le rapport, ou le lièvre. Cette dernière espèce étant aussi victime de prédation par les mammifères et de parasitisme.

993 élèves sensibilisés

Enfin, le dernier volet abordé par le rapport concerne les actions de communication et d'éducation à la nature portées par la fédération. Par ce biais, près d'un millier d'élèves ont été sensibilisés à la richesse faunistique du département et aux enjeux de préservation de la biodiversité.

Dans son rapport moral, le président de la Fédération départementale des chasseurs, Jean-Paul Moktar, est revenu sur la plupart de ces points. Il a souligné également la hausse du nombre de chasseresses : « Mesdames, vous représentez 3 % des chasseurs euréliens ». Il a relevé aussi le poids économique de la pratique de la chasse : « Les chasseurs euréliens dépensent plus de 42 millions d'euros par an pour la pratique de leur loisir ».

Le président a évoqué ensuite le sujet du sanglier dans les parcelles de miscanthus : « Le travail engagé avec la DDT et la profession agricole devra aboutir le plus rapidement possible à la rédaction d’une charte des bonnes pratiques afin de responsabiliser les agriculteurs producteurs de miscanthus sur les risques liés à l’implantation de cette culture ».

Une assurance dégâts

Au sujet des dégâts, Jean-Paul Moktar a déclaré : « Datant d’une vingtaine d’années, le système d’indemnisation n’est plus adapté aux réalités cynégétiques. Un financement des dégâts par les seuls chasseurs n’est plus tenable et conduira à la faillite de nos structures. Des négociations doivent être menées dans le cadre de l’accord national afin de réformer le système d’indemnisation. La mise en place d’un système assurantiel permettrait la responsabilisation de tous ».

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