Aller au contenu principal

Moissons : un bilan en demi-teinte pour le Loir-et-Cher

Lors du bilan provisoire de la moisson du 21 juillet, le président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher, Philippe Noyau, a annoncé des rendements sous la moyenne, mais une qualité satisfaisante.

Alors que 90% des céréaliers au nord du département ont déjà fini la récolte, quelques Solognots attendent encore les machines pour attaquer… Soulevant ainsi le sujet du peu d’entrepreneurs disponibles.
Alors que 90% des céréaliers au nord du département ont déjà fini la récolte, quelques Solognots attendent encore les machines pour attaquer… Soulevant ainsi le sujet du peu d’entrepreneurs disponibles.

Le 21 juillet, alors que la moisson n’est pas tout à fait finie dans le Loir-et-Cher, Philippe Noyau, président de la chambre d’Agriculture, a annoncé un bilan provisoire en demi-teinte avec « une récolte qui ne compensera pas l’année catastrophique de 2016 ».

Les rendements sont moyens et heureusement les qualités sont plutôt satisfaisantes.

Mais la déception se fait ressentir… Cette récolte ne compensera pas l’année passée.

« On partait sur de très bons potentiels, mais ces moissons sont bien en-deçà de nos espérances. », a déclaré le président.

Mais comme l’a rappelé Blandine Terrier : « On sait qu’il nous faudra plusieurs années pour compenser 2016 ».

Dominique Descoureaux, responsable du pôle grandes cultures, a mis en avant le record historique de chaleur avec vingt-cinq jours du 15 mai au 25 juin à plus de 25° (+1,1° par jour en mai et +2,6° par jour en juin), au lieu de sept à huit jours.

« Or, la croissance des céréales s’arrête lorsque la température dépasse 25° ».

Sur les 280 000 ha de surface agricole utile en Loir-et-Cher, le blé tendre avec 86 000 ha, a une récolte légèrement en dessous de la moyenne quinquennale qui est de 68 quintaux à l’hectare. « En dessous, mais pas de beaucoup », a déclaré le président, qui a pointé de grosses irrégularités des rendements (de 40 à 80 quintaux à l’hectare) en fonction des terres et des pluviométries.

L’orge, qui compte 25 000 ha, et le blé dur avec 21 000 ha (une spécificité de la Beauce), affichent des chiffres inférieurs aux moyennes.

« Toutes les céréales sont en dessous des espérances. » Mais heureusement, comme l’a souligné Dominique Dhuy, administrateur de Axéréal, « cette année, l’orge est de qualité avec un taux de protéines de 11,5 % », ce qui est dans la tranche de qualité idéale pour la brasserie.

Le colza sur 45 000 ha, malgré 25 % de ressemis, fut la bonne surprise, avec des rendements plutôt bons et un taux d’huile très satisfaisant (44 % atteints) : en sols profonds et moyens de 40 à 45 q en moyenne pour frôler les 50 q dans les meilleures situations, un peu moins bon en sols plus superficiels.

« Même les colzas mal implantés en Beauce qui ne ressemblaient à rien à la sortie de l’hiver arrivent à faire les 30-35 q, seuls quelques parcelles caillouteuses décrochent à 20 q », a annoncé Dominique Descoureaux.

Un point spécifique a été fait sur les pois (tête de rotation sur 3 000 ha) et la culture du tournesol, qui ne compte aujourd’hui plus que 3 800 ha contre plus de 10 000 ha en 2010.

« Moins on en fait, moins on a de chance de réussir les tournesols car c’est une culture compliquée à produire », a ajouté Dominique Descoureaux.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Réélection du président de la chambre d’Agriculture de Loir-et-Cher : "stop à l’ingérence"
La FNSEA 41 et JA 41 appellent à l’apaisement et à l’unité avant la nouvelle élection du président de la chambre d’Agriculture de…
Mercredi 9 avril, à Tremblay-les-Villages. Être en photo sur les bouteilles d'huile Lesieur Fleur de colza n'a pas changé la vie de Pierre Pelletier même s'il tire une certaine fierté de son engagement dans cette démarche.
Pierre Pelletier sur les bouteilles Fleur de colza
La photographie de Pierre Pelletier, exploitant à Chêne-Chenu (Eure-et-Loir), figure sur les bouteilles d'huile de colza Lesieur…
Publicité