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Santé
MSA : « Il ne faut pas oublier l’agriculture »

À l’initiative de la MSA Berry-Touraine, la santé en milieu rural a fait l’objet d’une table ronde virtuelle, le 28 janvier dernier. Parmi les sujets débattus : l’accès aux soins.

L’accès aux soins a été le second sujet de la visio­conférence organisée par la MSA Berry-Touraine le 28 janvier dernier. La table ronde a réuni : Pascal Cormery, président de la MSA, Serge Descout, président du Département de l’Indre, Daniel Labaronne, député la République en marche (LREM) d’Indre-et-Loire, et Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires.

Serge Descout a ouvert la discussion : « Les jeunes médecins ne veulent plus travailler seuls. Les maisons de santé pluridisciplinaires fonctionnent bien. Question : comment trouve-t-on des médecins ? À défaut de coercition, nous sommes obligés de recourir à la séduction. Par ailleurs, les médecins vont moins à domicile. C’est la raison pour laquelle nous subventionnons l’acquisition de véhicules ».

L’élu compte également sur le très haut débit afin de développer la télémédecine. La fibre couvre les trois quarts du département de l’Indre.

Selon Jacqueline Gourault, « l’accès aux soins résulte d’une construction entre l’État et les collectivités locales ». La représentante du gouvernement a avancé trois propositions : créer des postes d’assistants médicaux afin de libérer les médecins des tâches administratives ; rapprocher médecins généralistes et hôpitaux ; développer les stages d’internes dans les territoires ruraux.

« Il faut avoir un langage optimiste afin de promouvoir nos territoires », s’est exprimée la ministre. Celle-ci a également plaidé pour un accroissement de la place des élus dans la gouvernance des Agences régionales de santé. « La réponse est globale », a-t-elle précisé.

Daniel Labaronne a livré son point de vue : « Il faut être dans une démarche de séduction. Cela signifie accueillir le médecin et sa famille. Par ailleurs, les indemnités des stagiaires et des maîtres de stages ont été augmentées. Cela permet de faire venir des médecins dans les zones sous-­dotées ».

Pascal Cormery a déclaré : « La MSA intervient à la faculté de médecine de Tours afin d’inciter les professionnels de santé à venir travailler dans les territoires ruraux. Mais il ne suffit pas d’avoir des murs, type maison de santé pluridisciplinaire. Il faut une interaction entre les acteurs. Solidarité et partage sont indispensables pour l’accès aux soins ».

Daniel Labaronne n’a pas dit autre chose : « Les territoires ruraux sont des territoires d’avenir ». Le parlementaire a ajouté : « La MSA est indispensable à la modernisation des territoires ruraux. L’enjeu : fédérer les acteurs de santé ».

Le président de la MSA a insisté : « Il ne faut pas oublier l’agriculture. C’est la première activité économique dans les territoires ruraux ».

En guise de conclusion, ­Jacqueline Gourault a défendu la différenciation : « Certaines zones urbaines ou rurales nécessitent plus d’argent. Par exemple, pour le déploiement du numérique en milieu rural, la puissance publique doit être présente. La différenciation réduit les fractures entre territoires et citoyens ».

Retrouvez l'intégralité de la table ronde "Santé et territoires, quelle place pour la MSA dans la stratégie de la Nation ?" :

 

 

 

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