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MSA Île-de-France : une marque de fabrique, le mutualisme

L’assemblée générale de la MSA Île-de-France s’est tenue mardi 28 mai à Montrouge (Hauts-de-Seine) avec en ligne de mire les prochaines élections des délégués de ce régime mutualiste qui se tiendront en 2025.

C’est dans un nouveau lieu, au beffroi de Montrouge (Hauts-de-Seine), que s’est déroulée mardi 28 mai l’assemblée générale de la MSA Île-de-France, la dernière de la mandature 2020-2025. Outre les délégués élus, les sentinelles (voir encadré ci-dessous) et de futurs délégués potentiels étaient invités à assister aux travaux.

En amont de cette assemblée générale présidée par Olivier Hue, des photographies d’agricultrices issues de l’exposition Femmes du monde agricole : engagées, présentée par la MSA au Salon de l’agriculture, étaient projetées. Parmi elles, une Francilienne, Nathalie Trubuil, maraîchère en Essonne.

Mutualisme

Le directeur de la caisse MSA Île-de-France, Laurent Pilette, a commencé son rapport d’activité par une vidéo « faisant un grand bond en arrière pour revenir vers les origines de la MSA, une façon de ne pas oublier d’où l'on vient et poursuivre le chemin. La MSA a su s’adapter en restant un organisme mutualiste et de sécurité sociale », d’où le titre de cette assemblée générale « pour garder notre marque de fabrique : guichet unique et mutualisme ».

Aujourd’hui, la MSA Île-de-France compte 260 000 ressortissants (dont 53 000 salariés et 7 000 exploitants agricoles) pour 866 millions de prestations versées et un montant total de cotisations et contributions de 1,454 milliards d’euros. Elle compte 605 délégués et 428 collaborateurs, a-t-il été rappelé lors d’un quiz permettant de dynamiser l’assemblée générale.

Les prestations ont augmenté de 2,10 % en 2023 et les recettes collectées de 6 %. « Si les coûts de gestion sont maîtrisés, la qualité de service reste au cœur de nos priorités ».

Cog (Convention d’objectifs et de gestion), mise en œuvre des réformes de l’État, nombreuses en 2023, notamment celle des retraites, poursuite du service auprès de délégataires (Agrica, Saspa, RATP) qui ont permis d’obtenir des moyens en plus, renforcement des positionnements sur le territoire, etc, sont autant de sujets variés ­abordés. « Dans un contexte de ­budgets resserrés malgré la hausse des charges sur lesquelles on n’a pas la main, la baisse régulière des effectifs, la prochaine Cog, en 2026, sera vitale, sans oublier les élections en 2025. Notre ambition vise à garder le lien avec les adhérents. Allons ensemble à l’unisson », a insisté Laurent Pilette, directeur général.

Engagement

Dans un second temps, la vice-présidente de la vie mutualiste, Corinne Heusèle, a dressé le bilan des multiples activités et actions menées à l’échelon local, notamment envers les jeunes. À l’issue de la diffusion d’une vidéo présentant les actions, le témoignage, le rôle et les missions des délégués, elle a invité l’ensemble de la salle à rejoindre la communauté des délégués : « Vous incarnez la démocratie sociale à la veille d’élections ».

Quant au président de la MSA Île-de-France, Olivier Hue, il a annoncé qu’il ne renouvellera pas son mandat, et a appelé « à ne jamais oublier les fondements de la sécurité sociale qui génère des droits mais aussi des devoirs ». Il a également mis l’accent sur la prévention du mal-être agricole et la formation de 50 sentinelles. « Je suis persuadé que les pages de la MSA continueront de s’écrire à travers l’engagement, a-t-il poursuivi. Demain se prépare aujourd’hui. Le renouvellement des générations est aussi un enjeu pour la MSA. Le numérique ne réglera pas tout, le lien humain reste indispensable ».

Enfin, la parole a été donnée aux différentes centrales syndicales, dont Damien Greffin, président de la FRSEA Île-de-France. Après un rappel sur les actions de ces derniers mois, il est revenu sur le nécessaire engagement collectif : « Plus que jamais le mutualisme a de l’avenir, la MSA ce n’est pas qu’un percepteur mais un pluralisme d’actions et de services ».

En seconde partie, Michel Podolak, chef d’orchestre, conférencier, responsable d’une ONG pour l’ONU, a proposé une intervention ludique et active sur le thème Ensemble à l’unisson. Nous reviendrons prochainement sur cette intervention riche en enseignements. 


Les sentinelles

Les sentinelles sont des bénévoles, dont l’anonymat est préservé, qui vivent en milieu rural. Leur profil est multiple : élus MSA, exploitants, salariés travaillant pour des organisations agricoles, actifs comme retraités. Les sentinelles repèrent, écoutent, évaluent, accompagnent et orientent. Elles suivent une formation de trois jours, dispensée par des psychiatres, infirmiers ou psychologues qui a pour but de les aider à mieux repérer les personnes en difficulté psychologique. L’objectif de ces journées est aussi de faire connaître les dispositifs d’accompagnement existants. En Île-de-France, 50 sentinelles sont formées à ce jour.

Lire aussi Olivier Hue : "Un réseau de sentinelles pour agir ensemble contre le mal-être agricole"

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