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Néonicotinoïdes : trois ans de sursis pour la filière betteravière

Le Sénat a officiellement ré-autorisé l'utilisation des néonicotinoïdes dans les champs de betteraves jusqu'en 2023. Une victoire en demi-teinte pour les agriculteurs de la filière.

Le 28 octobre à Villamblain. Pascal Chateigner, agriculteur, débute la récolte de ses 10 ha de betteraves.
Le 28 octobre à Villamblain. Pascal Chateigner, agriculteur, débute la récolte de ses 10 ha de betteraves.
© A.B.

Dans la nuit du mardi 27 au mercredi 28 octobre, le Sénat a donné son aval au projet de loi controversé permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes pour sauver la filière betteravière.

L'article 1 de ce projet de loi vise à autoriser, à titre dérogatoire, les producteurs de betteraves à utiliser jusqu'en 2023 des semences enrobées avec des pesticides de la famille des néonicotinoïdes, interdits depuis 2018.

Une avancée toute relative pour Pascal Chateigner, agriculteur à Villamblain, qui a souffert de cette interdiction : « Sur mes 150 ha, 10 sont consacrés à la culture de betterave. Cette année, je n'ai pu faire que 40 à 50 tonnes de betteraves à l'hectare contre 120 habituellement. Cela me coûte plus de 1000 à 1200 euros de l'hectare ».

Face à ce triste constat, l'agriculteur envisageait de remplacer sa surface de betterave par du maïs.

D'autant que, selon lui « Le Centre-Val de Loire semble être le secteur le plus touché par cette interdiction. C'est catastrophique sur tout le secteur. Si le projet de loi n'avait pas été adopté ou qu'il n'y avait pas eu d'autres alternatives proposées, j'aurais tout simplement arrêté de faire de la betterave ».

De plus, avec cette interdiction, un autre problème aurait pu voir le jour. En effet, les producteurs de betterave auraient été nombreux à se tourner plutôt vers la pomme de terre.

« Ce qui aurait pu compromettre l'équilibre en place », explique Pascal Chateigner.

Évidement, avec la réintroduction des néonicotinoïdes, ces craintes sont repoussées à 2023. Mais qu'en sera-t-il alors ?

Ce qui effraie le plus Pascal Chateigner, c'est ce qui attend les générations futures : « Mon fils reprend une exploitation après la récolte 2021 et je me pose des questions sur ce qu'il va rencontrer comme problèmes ».

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