Aller au contenu principal

Notre-Dame-de-la-Treille, cathédrale d’hier et d’aujourd’hui

Le vieux Lille accueille la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, un monument tout en contraste.

Depuis une des petites rues typiques du vieux-Lille (Nord), le visiteur qui arrive sur l’esplanade de la cathédrale Notre-Dame-de-La-Treille marque généralement un temps d’arrêt : la façade moderne offre un contraste saisissant avec le style néogothique du reste du monument et le campanile Saint-Nicolas qui abrite les cloches de l’édifice religieux.

La construction de cette cathédrale, consacrée en 1913, n’a pas été un long fleuve tranquille.

Cent-cinquante ans ont été nécessaires pour la bâtir sur l’ancienne motte castrale – la première pierre a été bénie le 1er juillet 1854 et la dernière a été scellée en 1999.

Au milieu du XIXe siècle, le clergé et la haute bourgeoisie industrielle souhaitaient donner à la ville une grande église, la collégiale ayant été détruite durant la révolution. Ils avaient également la volonté de créer un siège épiscopal au sein de la capitale nordiste.

De simple chapelle, elle devient basilique mineure au début du XXe siècle, puis cathédrale lors de la création du diocèse de Lille après la division de celui de Cambrai.

Un architecte lillois, Charles Leroy, a œuvré au début des travaux. Plusieurs générations de bâtisseurs le suivront.

Ce large vaisseau est longtemps resté inachevé. En 1947, une facade provisoire est élevée, remplacée par l’actuelle basée sur un mur de marbre translucide de trente mètres.

C’est de nouveau un architecte lillois, Pierre-Louis Carlier, qui a proposé cette façade déconcertante avec l’appui de Peter Rice, créateur de l’opéra de Sydney. Une rosace de 6m50 de diamètre aux tonalités jaune et orange, évoque notamment la Passion et la Résurrection.

Mais la cathédrale de Lille recèle aussi de nombreuses autres merveilles à contempler à l’intérieur.

A l’image de l’orgue néo-classique, l’un des plus grands de France. L’instrument a d’abord fait les beaux jours du studio 104 de la Maison de la radio, à Paris, avant de se voir offrir une seconde vie au sein de la cathédrale en 2008.

La modernité de la façade trouve son écho dans l’édifice, à travers plusieurs pièces d’art contemporain.

Depuis fin 2003, une partie de la crypte de la cathédrale est d’ailleurs Centre d’art sacré contemporain (CASC) et abrite des peintures et sculptures d’artistes des XXe et XXIe siècles.

Le Centre a organisé entre octobre et décembre 2016 « Ecce homo » : une exposition dédiée au visage du Christ vu par des artistes majoritairement athées ou agnostiques. Les oeuvres de Baselitz, Warhol, Kijno, Combas... s’y approprient l’iconographie religieuse pour parler de la souffrance de l’Homme contemporain qui aspire à un avenir plus lumineux.

Vous pouvez parcourir ici la cathédrale, avec l’architecte Pierre-Louis Carlier comme guide.

L. Goudet-Dupuis avec L. Sauvage

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Les dégâts de sanglier sur les cultures de printemps représentent des pertes économiques considérables pour de nombreux agriculteurs.
Un premier pas pour lutter contre les sangliers en Loir-et-Cher
Après la demande formulée par la FNSEA et JA 41, une réunion avec le préfet de Loir-et-Cher s’est tenue mardi 7 octobre au…
S'abonner
Pour profiter de l'intégralité du contenu de notre site Internet, recevoir votre journal papier dans votre boîte aux lettres…
Houdan (Yvelines), lundi 22 septembre. De g. à d. : Benoît Breemeersch, éleveur normand adhérent à Cooperl, Bernard Rouxel, éleveur président de Cooperl et Philippe Coudray, directeur du site.
Un nouveau départ pour l'abattoir de Houdan
Repris par la coopérative Cooperl, l'abattoir de Houdan (Yvelines) a changé d'identité et, après quatre années de rénovation, s'…
Le maïs sauve sa récolte, pas ses revenus
Dans le Loiret, la campagne maïs se déroule sous de bons auspices sur le plan agronomique, notamment en irrigué. Mais pour…
Maxime Cherrier, président de la SAS Noix du Val de Loire et producteur de noix à Josnes, revient sur la saison de récolte 2025 en Loir-et-Cher.
Une récolte de noix correcte mais pas à la hauteur des espérances
Depuis la fin septembre, les producteurs de noix sont en pleine récolte en Loir-et-Cher. Celle-ci devrait durer jusqu’à la fin…
Nainville-les-Roches (Essonne), mardi 23 septembre. La nouvelle préfète du département a rencontré la profession agricole dès sa prise de fonction.
La nouvelle préfète de l'Essonne rencontre les agriculteurs
En fonction depuis le 22 septembre, Fabienne Balussou, nouvelle préfète du département, a rencontré la profession agricole…
Publicité