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Olivier Cacciola : de la toque au taille-haie

Après une formation au CFA de Bellegarde, l’entrepreneur de Boiscommun, ancien chef-cuisinier, s’est reconverti dans les travaux paysagers.

Le taillage de thuyas et de cyprès chez un particulier.
Le taillage de thuyas et de cyprès chez un particulier.
© Olivier Joly

Titulaire d’un bac professionnel en restauration, Olivier Cacciola a exercé durant onze ans les fonctions de chef-gérant de la cuisine de l’Établissement pour personnes âgées dépendantes la Quiétude, à Bellegarde. «Tout se passait bien mais j’avais envie de faire autre chose et de travailler dehors. J’avais une passion pour tout ce qui est forêt et espaces verts : je voulais m’orienter vers ces secteurs mais il fallait posséder des diplômes bien spécifiques. La gestion des parcelles n’est pas forcément un milieu très ouvert : il faut être du sérail.»

Dans ces conditions, il fallait penser à un plan B : pourquoi pas l’entretien des espaces verts ? Contacté par Pôle Emploi, Olivier Cacciola passa des tests afin de suivre une préparation au CAP agricole travaux paysagers : une formation pour adultes et par alternance dispensée par le CFA de Bellegarde. L’intéressé figurait parmi un groupe d’une quinzaine de personnes engagées dans un parcours de huit mois. «J’ai trouvé les stages intéressants : une immersion totale dans le métier. J’ai côtoyé le chef d’entreprise et les clients. J’ai vu de l’intérieur ce qu’était une entreprise de travaux paysagers.» En l’occurrence, les Jardins de Montliard.

Ayant obtenu son diplôme en mai dernier, le professionnel se posa la question suivante : «Travailler pour un patron ou m’installer à mon propre compte ? La deuxième hypothèse n’était pas simple car je n’avais ni camion ni matériel : au début, la structure était précaire.» Le jeune entrepreneur fit la découverte d’une couveuse d’entreprises : PES 45 (Pour une Économie solidaire). «Celle-ci m’a donné la possibilité de tester mon projet en grandeur nature : facturer, disposer d’un numéro de Siret, être affilié à la Sécurité sociale, etc. Au fur et à mesure que j’obtiens de nouveaux chantiers, j’investis dans du matériel.» Huit mois après le début de l’aventure, où en est le Boiscommunois ? « Une viabilité commence à se dessiner : plus il y a de clients, plus cela concourt à la pérennité de l’entreprise.»

À une période charnière

Si, pour 30% de son activité, Olivier Cacciola travaille en sous-traitance pour des entrepreneurs ayant besoin ponctuellement de main-d’œuvre, l’homme doit démarcher afin de se constituer sa clientèle : contacts locaux, mailing, démarchage direct, etc. Les mairies, les particuliers, les notaires, les agences immobilières, les associations d’aide aux personnes âgées, etc. Un travail de fourmi dans l’espoir de décrocher des marchés au printemps. «Je n’arrête jamais de démarcher. Il y a beaucoup de choses en suspens : les gens ont besoin qu’on vienne les voir et qu’on les accompagne dans leur projet. Le conseil est un aspect important du métier.»

Le paysagiste dispose d’un camion et du matériel motorisé pour la taille. Ses projets : une élagueuse thermique ainsi qu’un autre taille-haie. «Je voudrais faire évoluer mon offre vers le terrassement et le bois. Un gamin rêve d’un camion de pompiers : moi, c’est le monde de la forêt ! Ce serait idéal de pouvoir séparer mon activité en deux : les travaux forestiers durant l’hiver et l’aménagement paysager à la belle saison. (…) Je suis à une période charnière : le développement doit se faire maintenant. Il y a beaucoup de concurrence et, pour se faire sa place, il faut se faire connaître. J’espère gagner en notoriété à partir des travaux du printemps prochain.»

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