Aller au contenu principal

Olivier Leclair, d’âne à Z

Eleveur d’ânesses laitières, Olivier Leclair fabrique un choix multiple de savons naturels au sein de son Asinerie de la Vallée, située à Angé.

Depuis près de quinze ans, Olivier Leclair élève des ânes, ânesses et ânons et fabrique de façon artisanale des savons naturels au lait d’ânesse.

En parallèle de son exploitation viticole, qui représente une dizaine d’hectares de vignes en appellation Touraine sur la commune d’Angé, il a co-créé l’Asinerie de la Vallée (avec Cécile Cousin) par amour de ces bêtes à grandes oreilles.

« Mon père m’a appris à bosser dans les vignes, mais j’ai toujours été passionné par les animaux », raconte l’éleveur. « Je me destinais plus à être berger que vigneron ». Après quelques années de saisons entre montagnes et Loir-et-Cher, le jeune homme, attaché à ses racines, a finalement repris le Domaine familial du Colombier en 1989.

Ce n’est que quelques années plus tard, que Grunch, un âne reçu en cadeau à Noël, a fait naître son envie d’élever des ânes. « On a souvent été pris pour des doux rêveurs. N’empêche qu’on est toujours là et qu’aujourd’hui nous avons un cheptel de vingt-quatre bêtes », se réjouit Olivier, qui ne fait que trois naissances par an pour assurer la production de lait et qui veille à replacer les « grands bébés » dans de bonnes familles.

À l’Asinerie, les tâches sont bien réparties : Olivier est principalement aux champs et s’occupe des deux traites quotidiennes, pendant que Cécile se consacre à la partie fabrication des savons, directement liée aux naissances dans le groupe.

Les femelles produisent du lait uniquement s’il y a un ânon.

« On récupère entre un litre et un litre et demi par ânesse par jour que nous travaillons dans la journée pour garder toutes ses vertus », précise Cécile.

Une fois la traite réalisée, le lait est envoyé en production où il est mélangé aux billes de glycérine et diverses huiles, puis passé à l’extrudeuse avant d’être coupé, estampillé, séché puis soigneusement emballé et étiqueté a la main. De cette confection 100 % artisanale ressortent entre 15 000 et 20 000 savons par an, vendus à 4 euros les 100 g.

On retrouve à la charmante boutique à la ferme une quinzaine de savons adaptés à chaque type de peau (composés de 5 % de lait frais) : amande douce bio pour les bébés, huile de jojoba pour les peaux mixtes, huile d’argan bio pour les sèches, beurre de karité bio pour les peaux délicates, huile de pépin de raisin pour les peaux matures...

En plus de cette gamme sans parfum, ni colorant, il existe aussi une gamme parfumée (au lait, lavande, santal, masculin, safran) et un savon à barbe.

« Nous avons créé cette gamme car de nombreuses personnes pensent que si ça ne sent pas, ça ne nettoie pas », remarque-t-elle avant d’ajouter « La composition des savons est riche en vitamines A, E et F, sels minéraux et rétinol, qui sont des composantes essentielles à la régénération des cellules de la peau ».

Afin de « remettre au goût du jour » cet animal insolite et attachant, Olivier et Cécile proposent aux visiteurs, sur simple rendez-vous, de découvrir cette activité encore méconnue via une ballade au milieu de Souris, Quenotte, Tartine, Prunette, Florette et les autres ânes, une séance de traite manuelle et de finir la visite par une étape de fabrication des savons.

Pour prolonger le plaisir, un gîte pouvant accueillir jusqu’à cinq personnes est mis à la disposition du voyageur.

Doriane Mantez

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 20 novembre, à Pithiviers. Dorian Sagot, président de JA 45, Sébastien Méry et Éric Delorme, respectivement président et secrétaire général de la FNSEA 45, ont encadré la mobilisation.
Feux de la colère : deux mobilisations dans le Loiret 📹
Jeudi 20 novembre, JA 45 et la FNSEA 45 ont organisé deux rassemblements simultanés à Pithiviers et près de Courtenay.…
Bernard Doussineau est trufficulteur sur une parcelle de 3,5 hectares à Villeromain depuis plus d'une quarantaine d'années.
La trufficulture résiste en Loir-et-Cher
Le mois de décembre sonne le début de la récolte des truffes. Lors de l’assemblée générale des forestiers privés de Loir-et-Cher…
Jeudi 13 novembre, à Mont-près-Chambord. Le préfet de Loir-et-Cher, Joseph Zimet, a visité la Tonnellerie du Val de Loire.
Le métier historique de tonnelier perdure en Loir-et-Cher
La Tonnellerie du Val de Loire, l’une des dernières de la région, a ouvert ses portes au préfet de Loir-et-Cher, jeudi 13 …
Lundi 24 novembre, à Chartres. Le président de la chambre d'Agriculture, Yohann Serreau (à d.), a détaillé en session, et pour le préfet Hervé Jonathan, les éléments qui alimentent la crise agricole.
Une session plutôt sombre pour les membres de la Chambre d'Eure-et-Loir
Les membres de la chambre d'Agriculture d'Eure-et-Loir se sont réunis en session sous la houlette de leur président Yohann…
Giremoutiers, lundi 1er décembre. Le président de Seine Grands lacs et de la métropole du Grand Paris, Patrick Ollier, est venu à la rencontre des agriculteurs afin de poser les problèmes et trouver des solutions.
La gestion des inondations mobilise fortement en Seine-et-Marne
Alors que la profession agricole n’a pas été concertée en amont sur des projets d’aménagement, une réunion d’échanges avec le…
Présence d'un loup en Seine-et-Marne
Un loup a été observé dans l'est du département de Seine-et-Marne ces dernières semaines. Les empreintes relevées le confirment.
Publicité