Aller au contenu principal

Optimiser mes prairies dès le début du printemps avec le pâturage

La conduite printanière des prairies pour les chevaux se prévoit dès aujourd’hui. Voici un rappel de quelques grandes règles.

© Isabelle Méténier

L’herbe est l’élément essentiel de l’alimentation de nos chevaux, qu’elle soit consommée fraîche ou conservée sous forme de foin Pour ceux qui disposent de surfaces en herbe, même petites, des questions se posent régulièrement :
✓ Est-ce que j’utilise bien mes surfaces ? Sous-entendu :
comment économiser sur les concentrés ?
✓ A quelle date mettre les chevaux à l’herbe ? Ou encore comment réaliser une bonne transition alimentaire ?
Le sujet est vaste et peut remplir des livres entiers*.
Dans un contexte de sécheresse comme nous vivons cette année, les stocks risquent d’être justes en fin d’hiver. En plus de réaliser un bilan fourrager sur votre exploitation, pour anticiper les besoins, la question de la mise à l’herbe précoce peut également être une solution «tampon». Pendant que vos chevaux pâturent, ils ne consomment pas vos stocks !
Bien sûr, quelques règles sont à respecter pour ne pas dégrader les prairies comme attendre les 300°Cj base 0 au 1er février (somme de température) dans le 45 cette somme a été atteinte le 01/04 en 2018 et le 12/06 en 2017 12/03.

Suivez bien nos flashs Herbe et fourrages pour connaître celles de 2019 ! Passé les 300°Cj c’est la portance des sols qui dictent la mise à l’herbe.
C’est d’ailleurs en cas de printemps humide que l’on hésite le plus à mettre les chevaux dehors (cf printemps 2018 !). Or même si les parcelles sont peu praticables, l’herbe pousse, et on se retrouve à la gaspiller si on attend trop longtemps ! Sans parler du risque de fourbure si le stock d’herbe sur pied est trop important.
Vous ne jetteriez pas des sacs de granulés juste parce qu’ils sont dans le passage ? C’est ce qui se passe lorsque vous lâchez vos chevaux dans une parcelle trop grande, à l’herbe trop haute, ils vont en piétiner une partie, laisser monter en graine une autre, et, c’est la nature du cheval tondre à ras de petites zones, etc. Gaspiller de l’herbe, c’est gaspiller de l’argent !
Si à cause du mauvais temps vos chevaux sont restés longtemps sur leurs paddocks d’hiver ou/et au box, et que l’herbe est déjà haute dans les prairies d’été, n’hésitez pas à les morceler. Vos animaux peuvent séjourner quelques jours dans un petit paddock, quinze centimètres de hauteur d’herbe maximum à l’entrée, puis lorsque la taille de l’herbe est baissée à cinq/six centimètres, passage au paddock suivant. Compter environ 1000 m² par cheval, n’hésitez pas à faire des lots (10 chevaux = 1 ha), pour le plus grand bonheur de vos pensionnaires ! 

De manière générale
Au printemps la pousse de l’herbe est très dynamique : si vous n’arrivez pas à tourner assez vite par rapport à la pousse, une partie des parcelles peut être conservée pour la fauche. En procédant ainsi les chevaux bénéficient plus longtemps d’herbe au stade « feuillu », plus nourrissante (et plus appétente) qu’une herbe déjà épiée.
Les avantages du pâturage tournant sont de maîtriser leur consommation d’herbe (petits paddocks), beaucoup plus riche que du foin, mais également de dynamiser la pousse de l’herbe qui est fortement sollicitée par la consommation régulière de vos animaux. Ah, et n’oubliez pas une petite période de transition, entre le « tout foin » et le « tout herbe », surtout si rien ne pousse sur les paddocks hivernaux.

*Des guides existent déjà sur ce thème, allez jeter un coup d’œil sur le site d’Herbe et fourrages Centre-Val de Loire et le site des Haras nationau /
IFCE. Vous trouverez sur le premier une brochure avec des témoignages de professionnels et sur le second, entre autres, un petit guide édité en 2016 conjointement avec équi-pâture des chambres d’Agriculture, qui reprend les dix Bonnes Pratiques du Cheval à l’herbe.
http://www.herbe-fourrages-centre.fr/publications.html http://mediatheque.ifce.fr/index.php?lvl=notice_display&id=56099
Si vous avez encore des questions, nos conseillères équin sont là pour vous ! (coordonnées en fin d’article)

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Le Mée-sur-Seine, mardi 3 juin. Réunion des membres du conseil d'administration nouvellement élus. Un hommage a été rendu aux sortants.
Conseil d'administration électif de la FDSEA 77
Un conseil électif de la FDSEA 77 s’est tenu mardi 3 juin au Mée-sur-Seine. Samuel Vandaele et Pascal Verrièle sont…
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Annie Genevard en Eure-et-Loir sur le sujet de l'alimentation
La ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Annie Genevard, était en visite officielle à Châteauneuf-en-…
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
La chambre régionale d'Agriculture Centre-Val de Loire dit non à la méthode HMUC
La session de la chambre régionale d’Agriculture Centre-Val de Loire s’est tenue vendredi 13 juin à Orléans. Les études HMUC…
Publicité