Portrait
Sandrine Pacheco ou le soin par l'art
Sandrine Pacheco a eu besoin de changer d'univers professionnel. Elle s'est lancée dans l'accompagnement thérapeutique par l'art et a ouvert son cabinet à Chartres (Eure-et-Loir).
Sandrine Pacheco a eu besoin de changer d'univers professionnel. Elle s'est lancée dans l'accompagnement thérapeutique par l'art et a ouvert son cabinet à Chartres (Eure-et-Loir).

« Quand mon fils avait une dizaine d'années, je l'emmenais à un atelier de peinture le mercredi, mais je n'avais qu'une envie, y participer. Un jour je l'ai fait, ça a été une sorte de premier déclic, rembobine Sandrine Pacheco. Quelques années plus tard, je suis tombée sur le Sommet virtuel d'art-thérapie et ça a été comme une évidence. Je me suis formée et en avril 2023, j'ai créé ma structure ».
« Créer pour se recréer »
Auparavant, Sandrine Pacheco travaillait dans un milieu où dominaient reporting et bilans comptables, « mais ça ne me faisait plus vibrer, j'en avais fait le tour ». Maintenant, dans son cabinet chartrain, elle ouvre un espace thérapeutique où les personnes viennent créer. « Créer pour se recréer, comme l'a énoncé l'un des théoriciens de l'art-thérapie, Jean-Pierre Klein », pose-t-elle.
De fait, cette pratique vise « à déposer de la matière sur un support. Cela peut être de la peinture, du crayon, des collages, de l'argile, du mixed media… Tout peut être utilisé. Pas besoin de savoir dessiner. D'ailleurs, je ne sais pas dessiner non plus, rassure la thérapeute. La verbalisation n'est pas nécessaire. Il n'y a pas de raison pour que l'expression artistique ne vienne pas. Cela demande juste à la personne de s'engager. Si ça ne fonctionne pas, j'oriente vers d'autres pratiques ».
Sandrine Pacheco propose également la médiation musicale. Cette technique est utilisée plutôt pour tisser du lien si elle est pratiquée collectivement, ou pour gagner en confiance en soi, se faire du bien, se relaxer. Les instruments utilisés sont simples mais le corps, pour les percussions corporelles ou la voix, sont aussi de bons outils.
La thérapeute chartraine possède une troisième corde à son arc : l'accompagnement par le Carnet de deuil©. Il s'agit d'un outil de création imaginé par la psychologue Nathalie Hanot, qui vise à avancer dans le travail du deuil en déposant ses émotions dans un carnet, en étant guidé. Là non plus, la verbalisation n'est pas nécessaire. « J'en ai fait l'expérience, ça m'a aidée et je me suis dit qu'il fallait que j'accompagne à mon tour ».
Sandrine Pacheco propose toutes ces techniques de médiation de façon individuelle ou en atelier collectif. Elle travaille également pour des entreprises, dans le cadre de stages de cohésion par exemple, pour des Ehpad, des structures médico-sociales, pour le profit des équipes ou des patients.
Après quelques années de pratique, Sandrine Pacheco ne regrette pas son choix : « Ça me correspond. J'aurais dû le faire avant mais les choses arrivent quand elles doivent arriver… Aujourd'hui, je me réjouis des retours que je reçois. Avec presque rien, il se passe des choses incroyables. C'est puissant ».
Plus d'infos sur monarterrehappy.fr
Biographie
- 16 mai 1971 : naissance à Bressuire (Deux-Sèvres).
- Juillet 2000 et janvier 2007 : naissance de ses enfants.
- 2021 : participation au Sommet de l'art-thérapie.