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Syndicalisme
Pac : la FNSEA Centre-Val de Loire lance l'offensive

À l’occasion des négociations portant sur la nouvelle Pac, le président de la FNSEA Centre-Val de Loire, Florent Leprêtre, a tenu une conférence de presse pour présenter les positions du syndicat régional.

Ce mercredi 24 février, Florent Leprêtre, président de la FNSEA Centre-Val de Loire a convié la presse afin de donner le positionnement du syndicat régional concernant la nouvelle Politique agricole commune (Pac).

Sur la ferme de Franck Thivrier, exploitant en céréales et lait sur la commune de Massay (Cher), Florent Leprêtre était appuyé par Arnaud Lespagnol, vice-président de la FNSEA CVL et président de la FNSEA du Cher.

Florent Leprêtre commence son discours par ces mots forts de sens : « Notre mission en tant que syndicat, est de construire l’avenir de l’agriculture en région Centre-Val de Loire ».

Le président de la FNSEA Centre-Val de Loire entend bien garder et développer la diversification présente sur le territoire, qui représente un atout régional. Selon lui, les zones intermédiaires ont été appauvries par la Pac.

« Nous voulons siffler la fin de la récréation. Il faut arriver à se faire entendre au niveau régional pour que notre agriculture retrouve de la compétitivité, martèle-t-il. Les deux dernières réformes de la Pac ont conduit à un appauvrissement moyen de 70 à 90 euros de l’hectare. Ça ne peut plus continuer ! »

Afin de stopper cet appauvrissement, la FNSEA CVL propose de mettre en place une politique volontariste, pour accompagner la transition de l’agriculture régionale et s’adapter aux problématiques du territoire.

Cela passe par un rééquilibrage des aides : « Il faut penser à un rééquilibrage en limitant à son niveau actuel le transfert du premier vers le deuxième pilier, structurellement cela affaibli le soutien à notre agriculture régionale. Les fonds issus du transfert doivent être conservés dans notre région et mobilisés pour regagner en compétitivité en activant tous les leviers possibles », souligne Florent Leprêtre.

Même si le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Julien Denormandie, semble avoir compris la détresse des agriculteurs, l’élu syndical soutient qu’il ne faut pas relâcher la pression : « Nous n’arriverons pas à tout gommer, mais nous attendons un signe fort pour rééquilibrer nos zones à faibles potentiels dites intermédiaires ».

De plus, le syndicat demande un coup de pouce dans l’accompagnement à l’investissement et à la modernisation : « L’agriculture souffre de cet accompagnement ».

Florent Leprêtre rappelle que la région est dotée de 3 % de l'enveloppe nationale du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) : « Nous sommes la dernière région à accompagner l’agriculture tandis que d’autres régions montent jusqu’à 20 % ».

Parmi les nombreux points évoqués, Florent Leprêtre souhaite que la FNSEA CVL ait une politique ambitieuse concernant l’accès à l’eau.

Il semble indispensable de bénéficier d’un accès à l’eau par la création de retenues afin de stocker l’eau issue des précipitations hivernales : « La région connaît des périodes d’abondance en eau et nous n’avons pas la possibilité de la stocker. Il faut qu’on nous laisse entreprendre. L’accès à l’eau peut conforter une exploitation d’élevage en autosuffisance alimentaire ».

Avec le dérèglement climatique, le président rappelle que les agriculteurs ont besoin de sécuriser les stocks alimentaires : « La bonne gestion d’une exploitation agricole serait d’avoir 14 voire 16 mois de stocks d’avance pour prévoir les périodes de sécheresse estivale ».

Enfin, il souligne l’importance de l’accès à l’eau pour la création de nouvelles cultures en région.

La FNSEA CVL demande un soutien fort aux investissements pour permettre la diversification des exploitations et augmenter leur résilience. À savoir un renforcement très fort du budget alloué par la région pour l’économie agricole.

Dans ce cadre, Florent Leprêtre estime que la région peut avoir des opportunités de produire des protéines : « Nous avons besoin de diversifier nos assolements. Produire des protéines peut être un atout agronomique. Cela peut également permettre de nourrir nos animaux. Cela donnera du sens aux filières animales ».

Enfin, le président de la FNSEA CVL parle des énergies renouvelables : « Il faut développer l’énergie photovoltaïque sur les toitures déjà existantes ». Il existe cependant d’autres opportunités comme le photovoltaïque au sol.

Le président met en garde sur cet apport d’énergie qui peut desservir l’agriculture à travers l'artificialisation des terres. « Le sol est pour l’agriculture. Il doit être préservé pour l’agriculture », conclut-il.

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