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Pascal Petit rend immortels les meubles anciens

« Ce bureau époque Louis XVI en acajou, c’est le meuble de ma vie et le plus beau souvenir de ma carrière », confie Pascal Petit, restaurateur de meubles anciens de l’époque Louis XIII jusqu’à Napoléon III, en montrant des photos de son travail. Ce meuble non estampillé, acheté en salle des ventes en 1993 par l’un de ses clients, lui a été confié afin qu’il en redore les bronzes à l’or.

Pascal Petit restaure des meubles anciens pour la passion de l’objet et de la matière.
Pascal Petit restaure des meubles anciens pour la passion de l’objet et de la matière.

« On livrait une pièce fantastique et en la restaurant, j’ai trouvé une signature d’un maître ébéniste. Non estampillé, ce meuble valait 180 000 francs. Avec la signature, il en valait le double », explique Pascal Petit, heureux d’avoir satisfait un client grâce à cette découverte.

Voilà trente-cinq ans que Pascal Petit exerce cette profession avec son frère dans un atelier de Blois (Loir-et-Cher) hérité de leur père. « J’ai toujours vu mon père travailler. J’avais même mon établi à côté du sien et c’est comme ça que la passion est née. »

Au fil des années, une clientèle s’est créée grâce au bouche-à-oreille. « Dans certains cas, nous avons travaillé pour les grands-parents, parents, enfants et petits-enfants d’une même famille qui possèdent un patrimoine de meubles anciens à forte valeur affective », souligne Pascal Petit.

Dans cette région aux innombrables châteaux, les deux frères ont aussi travaillé pour les châteaux de Beauregard, Blois et Chambord. « Ce qui est super, c’est qu’à chaque meuble, nous n’avons jamais le même problème, donc on apprend à chaque fois. Et voir le résultat à la fin, c’est magique », confie ce cinquantenaire.

Restaurer un meuble, c’est le conserver lui redonnant son état originel grâce à des produits naturels : de la colle d’os utilisée dès le XVIIe siècle, de la colle de nerf animal et de poisson, de la gomme-laque issue de la sécrétion de cochenille des Indes, ou encore des cires de carnauba et d’abeille.

Mais malgré son amour pour ce métier d’art, Pascal Petit admet que les temps sont difficiles, et ne regrette pas de voir ses enfants choisir une autre voie.

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