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Pascal Trécul : « À chaque fois, c’est le producteur qui sert de fusible ! »

Toutes productions confondues, l’élevage eurélien traverse une crise sans précédent. Pascal Trécul, responsable de la section bovine de la FDSEA d’Eure-et-Loir, tire le signal d’alarme.

Le 10 février, à Chartres. Le responsable de la section bovine de la FDSEA, Pascal Trécul, s’inquiète pour l’avenir des éleveurs euréliens, toutes filières confondues.
Le 10 février, à Chartres. Le responsable de la section bovine de la FDSEA, Pascal Trécul, s’inquiète pour l’avenir des éleveurs euréliens, toutes filières confondues.

« Depuis quatre ans, mes comptes sont dans le rouge et nous n’avons pas encore subi les effets de la nouvelle Pac... Quand je vois ça, je me dis que ce n’est même plus la peine de continuer. » Pour Pascal Trécul, responsable de la section bovine de la FDSEA d’Eure-et-Loir, la coupe est pleine. C’est d’ailleurs ce qu’il a dit lors du congrès de la Fédération nationale bovine (FNB), qui s’est déroulé à Rodez (Aveyron) les 4 et 5 février, et où il parlait au nom des éleveurs de la région Centre-Val de Loire.

« Le porc est à 1,07 euros alors qu’il faudrait 1,20 », constate-t-il, poursuivant : « Dans le secteur avicole, Doux a laissé pas mal d’éleveurs sur le carreau, le Couvoir des douves (Argenvilliers) est en redressement judiciaire, dans le secteur du Perche ce sont cinq ou six éleveurs qui ne sont plus payés... Ils y ont cru, maintenant ils ont des dettes. En lait, les producteurs attaquent Lactalis qui ne respecte pas ses contrats. Toutes les filières sont touchées et à chaque fois, c’est le producteur qui sert de fusible », pointe-t-il.

Pour l’éleveur percheron, il devient difficile de vivre dans un monde où l’on ne partage pas le gâteau avec la base : « Un jour, il n’y aura plus d’éleveurs et quand nous ne serons plus là, les industriels disparaîtront aussi. S’il ne veulent plus qu’un éleveur sur deux, qu’ils le disent tout de suite au lieu de nous laisser nous asphyxier », s’emporte-t-il : « Une chose est sure, si on continue comme ça, les jeunes ne reviendront pas. » Pascal Trécul s’inquiète aussi des négociations autour du traité de libre échange transatlantique (Tafta) : « Si ça arrive, ce sera encore 50 % de moins pour les éleveurs... »

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