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Pascal Trécul : «  Il faut réorganiser la filière  »

Pascal Trécul, éleveur à Argenvilliers et président de la section bovine de la FNSEA d’Eure-et-Loir, fait le point sur le secteur de la viande.

Le 30 avril, à Argenvilliers. Pour Pascal Trécul, il faut respecter le travail de l’éleveur et qu’il ait un revenu décent.
Le 30 avril, à Argenvilliers. Pour Pascal Trécul, il faut respecter le travail de l’éleveur et qu’il ait un revenu décent.

« Le prix de la viande baisse alors qu’il n’avait pas lieu de baisser. La loi Egalim tarde à montrer ses effets. Nous sommes passés de 3,75 à 3,55 euros, voire 3,40 et ça peut encore baisser. Les cours sont influencés par Bigard. Donc la vache à lait tire le prix de la vache à viande vers le bas  », relève Pascal Trécul, éleveur à Argenvilliers et président de la section bovine de la FNSEA d’Eure-et-Loir, que nous avons rencontré le 30 avril pour faire un point sur la santé du secteur.

Il souligne cependant des avancées  : «  La signature de la charte avec Metro est une bonne chose. Ce sont eux qui sont venus nous chercher mais la pandémie Covid-19 a stoppé le processus…  ».

Pour Pascal Trécul  : «  C’est une bonne chose que ce soit un éleveur à la tête de Jeunes agriculteurs (Alexandre Plateau, NDLR). Des choses se mettent en place comme la charte Metro ou la négociation du nouveau Cap filière régional. Je ne suis pas d’accord pour que cela ne finance que des bâtiments. Il faut remettre l’argent là où il y en a besoin, réorganiser la filière, la mettre dans le sens de la marche et faire rentrer des revenus. Nous avons cru à la loi Egalim mais ça n’arrive pas  ».

Avec son collègue de l’Indre-et-Loire, Jacky Girard, il travaille donc à la négociation du nouveau Cap filière bovin viande de la Région, l’actuel arrivant à échéance en juillet.

«  Nous nous sommes dit qu’il fallait mettre l’argent dans les collectivités. Il faut les pousser à consommer local, français. Le Cap doit fonctionner autrement. Il faut inciter les gens à y aller. On nous dit que la seule chose qui marche, ce sont les steaks hachés et moins les parties nobles… Nous n’avons jamais assez travaillé ce sujet, la segmentation. Il y a encore beaucoup de désaccords dans la filière. Il va falloir se rapprocher les uns des autres si on veut la sauver  ».

Hervé Colin

Photo : Le 30 avril, à Argenvilliers. Pour Pascal Trécul, il faut respecter le travail de l’éleveur et qu’il ait un revenu décent.

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