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Payer pour l’incurie de l’Etat ça suffit !Les céréaliers attendent une vision et des actions

Le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation vient de rendre public les choix français sur la mise en œuvre de la Politique Agricole Commune (PAC).

© J.-C. Gutner

Alors que les producteurs de céréales connaissent une situation économique sans précédent, notamment en zones intermédiaires, et qu’il serait urgent de leur redonner de la compétitivité, une des premières mesures du gouvernement est au contraire d’opérer un nouveau transfert des aides du premier pilier vers le second. « Cette décision, fruit de l’héritage du gouvernement précédent, est injuste et va encore accroître les distorsions de concurrence avec nos voisins européens. Quand les pouvoirs publics vont-ils enfin comprendre que la production céréalière est une activité stratégique pour l’économie française ? » a déclaré Philippe Pinta.

Les producteurs de céréales prennent note du blocage du paiement redistributif à 10 % mais sont dans l’incompréhension totale concernant le transfert des aides du 1er pilier vers le second à hauteur de 4,2 %. Le ministre justifie ce transfert par la dette abyssale de 853 millions d’euros laissée par le gouvernement précédent, lequel n’a pas budgété ses annonces notamment en matière d’indemnité compensatoire de handicaps naturels.

Comment accepter que les producteurs soient comptables de la mauvaise gestion et de l’irresponsabilité des pouvoirs publics ? Le transfert acté par le gouvernement, plus de 160 millions d’euros de prélèvement sur le seul secteur des grandes cultures pour les deux prochaines années aura un impact considérable sur la compétitivité des producteurs.

A l’heure des Etats généraux de l’alimentation, les producteurs de céréales exigent de la transparence sur la gestion de la PAC. Ils demandent au gouvernement de revenir à la raison et d’avoir une approche économique de l’agriculture, condition sine qua non pour redonner confiance et des perspectives aux producteurs céréaliers.

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