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Philippe Plaideau, arboriculteur dans le Val-d'Oise

À Attainville (Val-d'Oise), dans l'un de ses vergers, Philippe Plaideau, accompagné de son fils, récolte les dernières variétés de pommes de la saison qu'ils proposent ensuite sur les marchés. Rencontre.

Situé dans le Val-d'Oise, berceau de la pomiculture francilienne, Philippe Plaideau est un arboriculteur dont la réputation n'est plus à faire. Installé à Groslay, il a repris l'exploitation familiale il y a une trentaine d'années en la faisant nettement évoluer.

« Je suis la quatrième génération, souligne-t-il en introduction, et mon fils Loïc, qui m'accompagne depuis dix ans, se prépare à prendre la suite. »

Père et fils se sont aujourd'hui réparti les rôles. Philippe se charge plus spécialement de la conduite technique des vergers tandis que Loïc a développé l'activité maraîchère que ses grands-parents pratiquaient autrefois. 

Aujourd'hui l'exploitation compte une vingtaine d'hectares répartis sur différents îlots et emploie deux saisonniers.

« Nos productions sont fonction de notre type de commercialisation, la vente directe sur les marchés. Ma femme Isabelle effectue le tri des fruits et légumes et nous accompagne dans la commercialisation de nos productions. Nous sommes présents sur les marchés de Sannois, Ermont, Clichy-la-Garenne et Levallois-Perret. »

« Au final, nous produisons ce que nous vendons et vendons ce que nous produisons, précise-t-il. C'est la clef de la réussite, mais ça nécessite beaucoup d'organisation ainsi qu'un planning de production et une conduite technique des nombreuses cultures rigoureux. »

L'arboriculture, bien plus que le maraîchage, nécessite un engagement technique et financier de long terme. « Faire le choix de telle ou telle variété peut être lourd de conséquences car les arbres ne donnent des fruits que dans cinq à six ans, il ne faut donc pas se louper. Il en va de même dans le suivi cultural de nos arbres. »

Philippe Plaideau pratique une arboriculture raisonnée et fait appel à des techniques de biocontrôle (confusion sexuelle pour lutter contre le carpocapse de la pomme…), de lutte biologique (auxiliaires de culture) ou de moyens plus classiques de protection (filets contre la drosophile suzukii sur ses cerisiers ou ses fraisiers…).

« Le technicien de la Chambre me conseille et me permet de me maintenir à jour dans ce qui se pratique », précise l'arboriculteur.

En ce début du mois de novembre, Philippe et Loïc Plaideau récoltent des Cripps Pink à maturité. Elles seront sur leurs étals quelques jours plus tard. 

« Nos clients sont des habitués qui recherchent avant tout la qualité d'un produit et acceptent volontiers les aléas de culture pour peu que nous les en informions ».

« C'est très satisfaisant d'avoir leur avis lorsque nous leur proposons une nouvelle variété comme d'ailleurs d'échanger avec eux sur nos pratiques », souligne l'arboriculteur. 

L'automne est bien entamé, et d'ici deux à trois semaines, la famille Plaideau terminera la saison par la récolte de Goldrush, une variété de pommes de couleur jaune doré, qui viendra joliment agrémenter la palette de poires et de légumes de saison présents sur leurs étals.

Laurence Augereau

 

 

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