Aller au contenu principal

Photovoltaïque : Éric Delorme dresse un premier bilan après deux ans d'exploitation

L'installation de panneaux photovoltaïques continue de séduire les exploitations agricoles, particulièrement avec l'explosion des coûts de l'énergie. Rencontre avec Éric Delorme, agriculteur dans le Loiret qui valorise ainsi l'un de ses bâtiments depuis deux ans.

Éric Delorme.

Il y a deux ans, Éric Delorme, agriculteur à Spuis (Loiret), a fait le choix de valoriser l'un de ses bâtiments avec des panneaux photovoltaïques. Il a opté pour une installation de 100 kWc (kilowatt-crête), sur un bâtiment de stockage de céréales et de matériel, et revend complètement sa production.

Un projet de longue date

L'agriculteur s'était déjà penché sur cette solution en 2010, mais avait finalement renoncé, freiné par l'investissement conséquent qui s'élevait à l'époque à 500 000 euros pour une installation équivalente. À la suite de l'arrêt de cultures porte-graines, à cause de l'interdiction des néonicotinoïdes, l'exploitant a dû repenser ses productions. Il a alors choisi de produire du maïs grain et d'investir dans une cellule sécheuse et un bâtiment de stockage. « La création d'un nouveau bâtiment a été l'opportunité de remettre le photovoltaïque sur la table », confie Éric Delorme.

 

Un interlocuteur local

Dix ans après ses premières réflexions, « l'investissement ainsi que les risques sont devenus moins importants », explique l'agriculteur. Le projet a pu se concrétiser grâce à l'installation d'un centre technique Roy Énergie à six kilomètres de l'exploitation, à Toury (Eure-et-Loir). Fin 2019, le hangar de 1 000 m2 de stockage sort de terre et les panneaux solaires sont installés en avril 2020, pour une mise en production un mois plus tard. Le coût global de l’installation s’est élevé à 90 000 euros, comprenant 12 000 euros pour le raccordement au poste source.

« S'inscrire dans la durée »

L'étude et le suivi poussé de l'installateur sont primordiaux pour le Loirétain qui souligne l’aspect « long terme » de ce type d’installation. Il ajoute : « une étude de faisabilité est réalisée par Roy Énergie, prenant en compte le lieu et estimant la production possible ». Éric Delorme a choisi de vendre la totalité de la production d'électricité sans autoconsommation, le prix de revente étant trop bas au moment de l’installation. Le retour sur investissement est estimé à dix ans, avec un tarif de revente d'environ 10 centimes d'euro le kilo­wattheure. « La production de 2022 a été d’environ 130 000 kWh, ce qui colle avec les prévisions », précise l'agriculteur.

Après deux ans d’exploitation, Éric Delorme est satisfait de l'installation et particulièrement de la réactivité du fournisseur. Une application de Roy Énergie permet même de suivre en temps réel la production des panneaux et d’avoir une vision globale de la production.

Bien penser son projet

Contrairement aux idées reçues, l'administratif pour ce type de projet est peu lourd, d'autant plus avec l'aide de l'installateur pour les différentes démarches. « Le plus important, c'est la distance et la disponibilité pour le raccordement », estime l'agriculteur. Éric Delorme est actuellement en pleine réflexion sur un possible agrandissement du photovoltaïque pour 100 kWc supplémentaires sur le même bâtiment et étudie la possibilité de l’autoconsommation de sa production.

 

Cet article fait partie d'un dossier Énergie

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

De gauche à droite, Éric Thirouin, président de l'AGPB, François Jacques, secrétaire général d'Arvalis, Magali Filhue, déléguée générale de Brasseurs de France, Mélanie Franche, ingénieure chez Arvalis et animatrice de la filière Orges brassicoles, Philippe Dubief, président de la filière orges brassicoles pour Arvalis et l'AGPB, Jérôme Fabre, directeur de la région Est d'Arvalis, Benoît Piétrement, président d'Intercéréales, Jean-Philippe Jélu, président de Malteurs de France ...
La filière brassicole unie pour relever les défis
Renforcer la compétitivité de chaque maillon de la chaîne et anticiper les évolutions des marchés, telles étaient les priorités…
Olivier Hardouin (à g.) et François-Xavier Rone.
Olivier Hardouin, nouveau président de la FNSEA 41
La FNSEA 41 a tenu un conseil d’administration électif lundi 31 mars. Olivier Hardouin a été élu nouveau président du…
Lundi 31 mars, entre Itteville et Cerny (Essonne). Une dizaine d'agriculteurs se sont donné rendez-vous pour faire part de leur mécontentement.
Les agriculteurs se mobilisent à cause des routes trop étroites
Les agriculteurs de l'Essonne ont organisé une manifestation lundi 31 mars à l'aube. L'objectif était de démontrer la…
Le 6 avril, à Sours. Les chalands se sont déplacés en nombre à la brasserie de Chandres à l'occasion de son vingtième anniversaire, fêté sous un soleil radieux.
6 000 visiteurs pour les 20 ans de la Brasserie de Chandres
La Brasserie de Chandres, à Sours (Eure-et-Loir), a fêté ses 20 premiers printemps les samedi 5 et dimanche 6 avril autour…
Samedi 12 avril, à Louvres (Val-d'Oise). Plusieurs quads ont circulé sur une parcelle de betteraves semées moins de trois semaines avant.
Le Val-d'Oise œuvre face à la délinquance routière dans les parcelles agricoles
Avec le retour du beau temps, les agriculteurs doivent faire face aux nombreux passages non autorisés de véhicules, notamment des…
Flavie Delattre cultive des asperges sur son exploitation à Férolles.
Flavie Delattre cultive l’asperge et le lien humain
Issue du secteur médico-social, Flavie Delattre a repris la ferme familiale loirétaine il y a cinq ans. Elle y a implanté une…
Publicité