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Photovoltaïque : optimiser sa production

La chambre d’Agriculture de Seine-et-Marne organise des rencontres sur l’énergie solaire.

La Seine-et-Marne comptera fin 2017 environ cent cinquante installations photovoltaïques sur des toitures de bâtiments agricoles. Afin de répondre aux questions de porteurs de projets photovoltaïques en agricole ou d’exploitants intéressés, la chambre d’Agriculture propose des rencontres autour de ce sujet.

L’une d’elles s’est tenue le 3 juillet au Mée-sur-Seine au cours de laquelle une longue partie technique a été évoquée.

Premier sujet, optimiser sa production. Le maximum de production est atteint quand les rayons sont perpendiculaires aux panneaux.

Toutefois sur une toiture fixe, l’angle d’incidence varie en fonction de la courbe du soleil en cours de la journée et de l’année. L’orientation optimale est une installation des panneaux plein sud avec une pente à 35 degrés.

Il apparaît qu’il vaut mieux une inclinaison plus plate que trop pentue.

La toiture monopente permet d’optimiser toute la surface disponible. Elle n’est pas toujours acceptée ou possible car le bâtiment peut vite avoir une hauteur trop importante. Les nouveaux hangars sont souvent avec une toiture bi-pente avec faîtière désaxée.

Côté panneaux, on assiste à une augmentation de puissance pour une surface équivalente, d’où une meilleure production. Aujourd’hui, un projet de 100 KWc nécessite 600 à 650 m² contre près de 1 000 m² il y a neuf ans. Des panneaux polycristallins sont essentiellement proposés.

Il existe une technologie dite amorphe. Toutefois elle est rarement proposée car le rendement surfacique est moindre, bien qu’elle soit plus efficiente en production électrique à puissance égale, notamment en ciel nuageux.

Les panneaux ont une durée de vie de 35 à quarante ans.

L’onduleur, d’une durée de vie aujourd’hui de onze à quatorze ans, reste la pièce fragile de l’installation. Les onduleurs doivent avoir la gamme de tension la plus large possible.

Une protection contre les surtensions venant du réseau électrique est nécessaire. Il est conseillé de disposer d’un système de télésurveillance des onduleurs.

Les assurances sont très attentives aux onduleurs et leur installation, car cela a été le départ de la plupart des incidents rencontrés.

L’arrêté du 9 mai 2017 définit le prix de rachat pour des installations sous un seuil de 100 kWc et bénéficiant d’une obligation d’achat. Au-delà de ce seuil, le porteur de projet doit répondre à un appel à projet.

Les projets sont acceptés en tenant compte de deux critères : le prix proposé par l’agriculteur et le bilan carbone de l’installation.

Le temps de retour sur investissement d’une installation photovoltaïque est de neuf à douze ans, avec un taux de rentabilité variant de 1 à 3 % (hors subvention), ce chiffre peut monter entre 5 et 7 % avec les subventions.

À titre d’exemple, en 2016, le revenu cumulé sur vingt ans permettait de payer la structure d’un hangar.

Le prix de rachat initial décroit chaque trimestre pour atteindre 11,44 centimes d’euro par kilowatt-heure produit pour une installation de 18 à 100 kWc. L’investissement de l’installation ramené au kWc décroît aussi. De 6 à 8 euros HT du Wc en 2008, il est passé à 5,5, puis à 4,5 €HT par Wc en 2009 pour atteindre aujourd’hui environ 1 €HT du Wc installé.

Une autre solution s’ouvre aujourd’hui : celle de l’autoconsommation. Elle peut s’avérer intéressante en fonction du prix auquel l’exploitation achète son électricité si le taux d’autoconsommation dépasse 60 %.

La prochaine rencontre sur le photovoltaïque est programmée mardi 14 novembre de 9h30 à 11h30.

Photo : archive.

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