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Phytos : des tags contre le projet de décret sur les ZNT

Dans nos régions et partout en France, les agriculteurs ont marqué leur opposition au projet de redéfinition des zones de non traitement (ZNT). Il semble que leur mobilisation ait été entendue.

À l’appel national de la FNSEA et de Jeunes agriculteurs, des agriculteurs de l’Ile-de-France et du Centre Val-de-Loire se sont mobilisés contre le projet de décret sur les zones non traitées (ZNT).

Répondant au mot d’ordre « tagage nocturne », ils ont inscrit sur les routes et leurs abords des messages à l’attention de la ministre de l’Environnement, qui porte le projet : « S. Royal affame le peuple » et parfois « Royal tue l’agriculture ».

C’était une façon d’interpeller le grand public, les élus et les médias sur ce qu’ils estiment être la norme de trop, dans un contexte agricole très tendu.

Suite au retrait programmé de l’arrêté de 2006 sur l’application des produits phytosanitaires, le texte en préparation prévoyait d’élargir le périmètre des ZNT à proximité des habitations, bois et cours d’eau : vingt mètres pour les céréales et cultures maraichères, cinquante mètres pour les cultures hautes (arboriculture, vergers).

Cela réduirait les surfaces cultivées. D’après les FDSEA, 35 000 hectares sont ainsi menacés en Loir-et-Cher, 40 000 en Eure-et-Loir, 33 000 en Seine-et-Marne. Sur le périmètre Essonne/Yvelines/Val-d’Oise, c’est une zone équivalant à la surface de l’Essonne qui risquerait d’être retirée de la production agricole.

Les opérations de « tagage nocturne » ont eu lieu entre le 14 et le 18 octobre. Elles font suite à des actions menées sur le terrain pour sensibiliser élus locaux et représentants de l’Etat à la problématique de la redéfinition des ZNT.

Retrouvez en pied d’article des images de la mobilisation des agriculteurs. La vidéo ci-dessous a quant à elle été tournée à Étréchy (Essonne) le 17 octobre.

Il semble que cette mobilisation ait été entendue. Fin octobre, Ségolène Royal a parlé puis écrit à Xavier Beulin pour indiquer que le nouvel arrêté reprendrait à l’identique le contenu de l’arrêté de 2006.

À l’occasion d’un déplacement en Gironde le 27 octobre, Manuel Valls a pour sa part nuancé le propos : « Le nouvel arrêté, tant dans son architecture que dans les mesures de fond, sera pour l’essentiel le même que celui de 2006 ». Il a ajouté que le texte pourrait intégrer de nouvelles précautions.

Avant d’être adopté définitivement, le futur arrêté devra recueillir l’avis de la Commission des produits phytopharmaceutique, des matières fertilisantes et des supports de cultures (une rencontre est prévue ce 9 novembre), faire l’objet d’une consultation du public pendant trois semaines, avant d’être transmis à la Commission européenne.

Article paru le 22 octobre et modifié le 8 novembre 2016.

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