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Phytosanitaires : quand l’invisible devient visible

Au cours de leur carrière, les agriculteurs sont tous confrontés à l’utilisation de produits phytosanitaires. Si les règles concernant les mélanges et les dosages sont strictement encadrées, il n’en va pas de même pour la manipulation et l’utilisation. Juste de simples conseils distillés par ci par là, et libre à chacun de faire comme bon lui semble. Il y a alors ceux « qui en ont peur », ceux qui pensent que, « bien protégés, ce n’est pas si dangereux » et ceux qui « ne savent pas vraiment quoi en penser ».

Pour leur montrer à quel point ces produits peuvent avoir un impact dans leur quotidien, la FRSEA et la MSA d’Ile-de-France ont organisé deux sessions de formation, les lundi 30 et mardi 31 mars. Dans les Yvelines, la formation a eu lieu chez la famille De Winter à Dampierre.

Le conseiller en prévention de la MSA, Pierre Basile et l’animatrice de la FDSEA Ile-de-France, Brussia De Brito y ont accueilli une dizaine d’agriculteurs avec une entrée en matière franche et directe. « Phytosanitaires, phytopharmaceutiques ou pesticides, quel que soit le mot, c’est destiné à la même chose, tuer le vivant. Or, nous sommes vivants, ce sont donc des produits potentiellement dangereux » a affirmé Pierre Basile.

S’en est suivi une présentation poussée de tous les risques encourus - contamination directe et indirecte - ainsi que des gestes à effectuer pour se protéger au maximum. « Les voies de pénétration sont nombreuses » a renchérit le conseiller : « Les yeux, la bouche, le nez et surtout...la peau. Le produit passe dans la circulation sanguine jusqu’au foie. Une partie est éliminée mais l’autre est stockée dans les tissus lipophile, dont le cerveau. »

Ainsi, Pierre Basile a expliqué aux participants « l’intérêt d’utiliser des protections » (lunettes, masque à cartouche, tablier, gants, bottes...) et « de les mettre et retirer dans le bon ordre et au bon moment » pour ne pas se contaminer davantage ou souiller l’intérieur du tracteur par exemple.

Si les agriculteurs ont été attentifs au discours, ils l’ont été davantage à la démonstration. La jeune agricultrice Laura De Winter a en effet accepté de se prêter au jeu et a rempli son pulvérisateur d’une eau colorée au bleu de méthylène afin de montrer qu’au cours d’un traitement, le produit peut se retrouver partout si on ne prend pas garde à la bonne utilisation des protections. Les mains, la combinaison, les bottes mais aussi tout le matériel agricole ainsi que l’intérieur de la cabine, les poignées, le volant peuvent être souillés.

Malgré un vent fort ce jour là avec des rafales à plus de 30 km/h rendant la démonstration difficile, les agriculteurs ont pu prendre conscience de l’importance de se protéger mais aussi, et surtout, de respecter chacune des étapes d’habillage, de déshabillage et de nettoyage au cours d’un traitement afin de limiter leur exposition à ces produits, potentiellement dangereux pour la santé. 

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