Aller au contenu principal

Plan de sortie du Glyphosate : Sortons du dogmatisme et ne marginalisons pas les producteurs français

Après la cacophonie des dernières semaines, les représentants des Etats Membres de l'Union Européenne ont finalement voté en faveur du renouvellement pour cinq ans du glyphosate. Une position qui est un moindre mal mais qui a été désavouée par le gouvernement français.

© Stéphane LEITENBERGER

Si 18 Etats membres ont voté en faveur de la proposition de la Commission européenne, la France a, pour sa part, voté contre ! L'AGPB, l'AGPM, la CGB et la FOP désapprouvent totalement la position française et tiennent à le faire savoir avec force.

Cinq ans, pour un plan de sortie du glyphosate, c'est déjà beaucoup trop court. Trop court déjà quand on sait qu'il n'y a aucun fondement scientifique pour mettre fin à l'utilisation du glyphosate. Trop court toujours quand on sait qu'à l'heure actuelle, il n'existe aucune alternative viable économiquement et satisfaisante d'un point de vue environnemental. Trop court enfin quand on vit au quotidien dans le principe de réalité économique qui veut qu'au niveau international, les autres producteurs peuvent l'utiliser sans contrainte.

Dans un esprit de responsabilité, l'AGPB, l'AGPM, la CGB et la FOP se déclarent toutefois prêtes à s'engager pour trouver des solutions alternatives à l'image de celles qu'elles ont proposées dans le cadre du « contrat de solutions » aux côtés de la FNSEA.

Alors quand la France dit, au plus haut sommet de l'Etat, que ce renouvellement est pour une durée maximale de trois ans, les producteurs de l'AGPB, de l'AGPM, de la CGB et de la FOP sont abasourdis. Eux qui savent tout ce que l'agriculture a apporté à la construction européenne, eux qui prônent la relance du projet européen par le maintien d'une politique agricole réellement commune, eux qui refusent le repli sur soi sous couvert de subsidiarité, estiment que cette décision fragilise l'Europe.

Au-delà, les producteurs de l'AGPB, de l'AGPM, de la CGB et de la FOP ont le sentiment de n'être qu'une variable d'ajustement pour faciliter des arbitrages politiques. Face à ce mépris affiché à leur égard, ils veulent des Pouvoirs publics une réponse claire : pour eux, l'agriculture est-elle un secteur économique stratégique pour notre pays qu'il faut encourager ou détruire ?

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Jeudi 12 juin, à Orgères-en-Beauce. Delphine et Fabien Thomin témoignent pour le secteur de la pomme de terre de consommation qui vit une crise silencieuse.
Des producteurs de pommes de terre tirent la sonnette d'alarme
Des producteurs de pommes de terre de consommation, à l'image de Delphine et Fabien Thomin, s'inquiètent de leurs stocks invendus…
Une tornade balaye l'Eure-et-Loir
Certains notent des similitudes entre les événements climatiques qui ont touché l'Hexagone dans la soirée du mercredi 25 …
Les premières batteuses ont pointé le bout de nez cette semaine dans les plaines de Beauce.
Les moissons ont commencé
Des premières coupes dans l’est aux parcelles beauceronnes, les batteuses sont de sortie sur tout le territoire du Loiret.
Les moissons 2025 sont en cours pour Quentin Salmon, céréalier à Marolles, et elles s'annoncent agréablement surprenantes en termes de rendement.
Une moisson 2025 surprenante pour Quentin Salmon
Le bal des moissonneuses-batteuses est lancé en Loir-et-Cher depuis fin juin. Quentin Salmon, céréalier à Marolles, est…
Lundi 16 juin, à Saclay (Essonne). Des pommes ont subi des impacts de grêle.
La grêle s'abat entre les Yvelines et l'Essonne
Un orage de grêle a touché la bordure des Yvelines et de l'Essonne vendredi 13 juin dans la soirée. Quelques dégâts sont à…
Après les orages qui ont sévi mercredi 25 juin, au sein du Domaine des Brissettes, à Saint-Claude-de-Diray, Olivier Cadoux estime les pertes à au moins 50 % de la prochaine récolte.
Des orages destructeurs en Loir-et-Cher
Le département de Loir-et-Cher n’a pas été épargné par les orages. Un couloir de précipitations a tout détruit sur son passage,…
Publicité