Aller au contenu principal

Précipitations : les grandes cultures proches du seuil critique

Les grandes cultures franciliennes souffrent cruellement du manque de précipitation. Les premiers effets du stress hydrique ont été constatés.

Voilà plus d’un mois que les agriculteurs franciliens lèvent inlassablement les yeux au ciel sans y apercevoir le moindre signe annonciateur de précipitations.

L’inquiétude commence à poindre, car les cultures ont désormais cruellement besoin d’eau. « Dans les terres superficielles, les premiers effets de la sécheresse se ressentent déjà » confirment les conseillers techniques de la chambre d’Agriculture : « Nous avons constaté les premières traces physiologiques dues au stress hydrique. Dans certains cas, nous avons aussi observé le dessèchement des racines de surface qui permettaient encore de capter la rosée ». 

Dans les terres plus profondes, la situation est moins critique, mais les cultures sont tout de même à la peine.

« Les plantes souffrent du manque d’azote » relate Emmanuel Griard, conseiller du Cercle d’Etampes/Méréville (Essonne) : « Non pas que l’azote ne soit pas présent dans les parcelles mais l’absence d’eau empêche sa bonne absorption ».

Ce constat tombe au plus mal en cette période de l’année où les cultures sont en plein développement : « On arrive au stade de la méiose dans le blé notamment. C’est un stade crucial où les cultures ont besoin de rayonnement, de bonne température, d’eau et d’azote, or il n’y a rien de tout cela. S’il ne pleut pas dans les prochains jours, nous serons confrontés à des problèmes de fécondation importants, d’enracinement dans les cultures de printemps... » confirme le conseiller du Pays de France (Val-d’Oise), Stéphane Boulet, qui fait même état de « parcelles où le point de non retour est déjà atteint ».

En Essonne, Emmanuel Griard évoque aussi une perte de rendement dans certains secteurs ou en tout cas, « un impact certain sur le potentiel de certaines parcelles ».

S’agissant du retour du froid – voire du gel certains jours – cela n’aurait eu que peu d’impact sur les cultures et aurait même permis de ralentir un peu la végétation et l’évaporation du peu d’humidité restante.

Globalement, entre quinze à vingt millimètres d’eau d’ici une dizaine de jours pourraient permettre de redresser la situation, « sans quoi cela pourrait rapidement virer à la catastrophe » s’alarment les conseillers : « Une deuxième année difficile n’est pas envisageable. La plupart des exploitations ne seront pas capables de l’absorber ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Horizons

Les plus lus

Mardi 8 juillet, à Luplanté. Thibaud Guillou (à d.) montre au préfet Hervé Jonathan (au c.) le principe de fonctionnement du bassin tampon de son système d'irrigation qui lui permet de se diversifier.
Thibaud Guillou reçoit le préfet d'Eure-et-Loir pendant la moisson
En plein cœur de la moisson, le préfet d'Eure-et-Loir Hervé Jonathan s'est rendu mardi 8 juillet sur l'exploitation en…
Le député eurélien Olivier Marleix.
Le député Olivier Marleix est mort
Le monde politique est en deuil après l’annonce du décès d’Olivier Marleix, député Les Républicains d’Eure-et-Loir, survenu lundi…
En Île-de-France, la majeure partie des cultures ont vu le passage des moissonneuses-batteuses. L'occasion de faire un premier point des moissons.
En Île-de-France, une moisson 2025 précoce plutôt satisfaisante malgré quelques nuances
Le travail de moissonnage est bien avancé dans l'Île-de-France. Les rendements sont plutôt bons dans l'ensemble, surtout en…
Le canton JA s'est attelé à la préparation de son animation la semaine dernière.
JA 45 prépare le comice de Briare
C’est au lieu-dit Rivotte, à Briare (Loiret), que la communauté de communes Berry Loire Puisaye organisera son comice samedi 2…
Les rendements 2025 s’annoncent en hausse pour l’orge, le colza et le blé tendre, mais les faibles cours du marché compromettent la rentabilité des exploitations.
Moisson : précocité record et rendements contrastés en Loiret
Dans le Loiret, la moisson 2025 s’est déroulée à un rythme inédit, avec des résultats globalement bons. Mais les prix décevants…
Larchant, mercredi 1er juillet. L'unité de méthanisation Biogaz du plateau injecte dans le réseau depuis quelques minutes.
Le méthaniseur Biogaz du plateau injecte dans le réseau
Le méthaniseur Biogaz du plateau à Larchant a été mis en service le mercredi 1er juillet.
Publicité