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Première visite à Innov-agri pour le ministre Marc Fesneau

Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture, était l’invité d'honneur de la cérémonie de clôture de la dernière édition du salon Innov-agri. De nombreux sujets ont été évoqués, sans annonces officielles néanmoins.

De retour cette année à Outarville, le salon Innov-agri a pris fin jeudi 7 septembre avec la visite de Marc Fesneau. Sous un soleil de plomb, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a déambulé allée C à travers les différents villages afin de rencontrer une partie des 250 exposants.

Enjeux agricoles

Cette première visite du salon en tant que ministre de l'Agriculture lui aura permis d'aborder de nombreux enjeux auxquels sont confrontés les agriculteurs, comme notamment l'installation, la transmission et le renouvellement des générations, les avancées technologiques, la robotique et l'autonomisation des machines et le GNR. Une visite riche en échanges, mais sans annonces — lesquelles étaient réservées pour Terres de Jim.

L'agriculture priorité de France 2030

Marc Fesneau a salué la réussite de cet événement : « Il prouve que le monde agricole est très vigilant, notamment en matière d'innovation ». Le ministre a ensuite rappelé l'engagement de l'État envers ce dernier : « Je suis très fier que l’agriculture ait été définie, dans le cadre de France 2030, comme l'un des secteurs d'excellence à transformer par l’innovation. C'est un secteur d’avenir. Le sujet n’est pas tant de trouver une innovation, mais de trouver le moyen de la massifier. Une innovation n’a d’intérêt que si de nombreux agriculteurs se l’approprient, sinon elle restera orpheline de son utilité. Et pour que les agriculteurs se l'approprient, il faut qu’elle soit immédiatement à compréhension d’efficacité et avec un modèle économique construit ».

30 % de main-d'œuvre en plus

Lorsque la question du remplacement des agriculteurs par les machines autonomes lui a été posée, Marc Fesneau a répondu très rapidement qu'il n'y croyait pas. « Ce sont des processus de destruction-création, a-t-il précisé. Dans un certain nombre de secteurs, il y a longtemps que les robots sont implantés. D’autres métiers se sont créés en réponse. Les engins ou kits autonomes sont des mécanismes de substitution : ils font ce que rien ne peut faire et ne viennent pas remplacer la main-d’œuvre ou l'agriculteur lui-même ». Selon le ministre, à l'échelle nationale, l'agriculture aurait d'ailleurs besoin de 30 % de main-d’œuvre supplémentaire. Cette question lui a permis de rebondir sur l'enjeu du renouvellement des générations : « Aujourd’hui, on installe environ 13 000 chefs d'exploitation. Il faudrait passer à 20 000 pour assurer le renouvellement strict, un pour un ».

Une fiscalité qui doit changer

En réponse aux annonces faites par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, le jour même, Marc Fesneau se voulait très transparent : « L’évolution sur la fiscalité du GNR n’a pas pour vocation à piquer aux agriculteurs, mais à réinjecter cette défiscalisation dans le secteur agricole. Un truc dont je suis sûr, c’est que sur ces questions de fiscalité, dire que ça a toujours été et que ça ne changera jamais, c’est mentir aux agriculteurs. Évidemment la fiscalité sur le carbone va évoluer. Le statu quo est mortel et j’assume qu’on puisse évoluer ».

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