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Prévenir des risques sur une exploitation agricole

La MSA a organisé une réunion « Prévention des risques pour sécuriser son activité agricole », vendredi 30 mars à Louzouer.

© Sabrina Beaudoin

Les élus de la MSA ont organisé une réunion sur l’exploitation agricole de Jean Groenweg à Louzouer, animée par, Thierry Mahon de Monaghan, conseiller en prévention pour prévenir les risques d’accident du travail et de maladie professionnelle (chute de hauteur, glissade, renversement de tracteur, etc…)
Une vingtaine d’agriculteurs du secteur se sont déplacés pour échanger avec le conseiller. Le but était de détecter les principaux risques d’accident du travail sur une exploitation agricole et d’étudier les meilleurs moyens de s’en prémunir.
Cette réunion de prévention s’est tenue sur l’exploitation agricole de Jean Groenweg à Louzouer. Jean Groenweg travaille avec son fils, David, lui-même exploitant à Aillant-sur-Milleron. Jean est arrivé à Louzouer avec ses parents il y a 61 ans, il avait 1 an. « Ici, nous avons eu des cochons, des vaches, des poules, et je connais la pénibilité de chaque chose. Nous avons fini par nous tourner vers la graine d’oignon » présente-t-il. Il raconte comment, pour optimiser leur travail, ils ont fini par adapter leur matériel en fonction de leurs besoins très personnels. Ils ont même inventé des machines… «Nous avons rechercher à simplifier le boulot car il n’y a pas de machines en oignons. Pour la cueillette il fallait 100 à 150 personnes à embaucher en été, mais nous n’étions pas forcément productifs alors nous avons inventé une machine pour ramasser la récolte » indique-t-il.

La ferme dispose d’un hangar très grand, rangé et bien organisé. La visite débute par ce hangar. « Le premier constat que l’on peut faire, c’est que l’on peut traverser sans tomber. C’est aussi un sol qui peut se nettoyer facilement et rapidement, c’est important » précise Thierry de Mahon de Monaghan, responsable du service prévention des risques professionnels de la MSA Beauce Cœur de Loire.

Les Groeweng, qui aiment bricoler des machines en fonction de leur besoin, sont bien équipés, tables de pliage, espaces pour souder, perceuses… Pour manier de grosses pièces, ils disposent d’un treuil installé au plafond qui permet de soulever du poids sans se blesser.

« Il y a aussi une servante, qui permet d’avoir un certain confort quand on fait de la mécanique. Vous avez tout à disposition car vous pouvez faire suivre votre servante avec vous. On déplace tous les outils au point de travail » assure le conseiller. Dans l’atelier, il y a aussi un petit chauffage qui offre un certain confort. « L’atelier est propre et bien rangé. L’organisation est très importante pour pouvoir travailler dans de bonnes conditions ». Les équipements de protection individuelle (EPI) sont très nombreux et variés. Toute situation de travail présentant un risque chimique est concernée. Il faut donc protéger ses yeux, ses voies respiratoires, ses mains, son corps, ses pieds…
Se protéger est une obligation. L’employeur est tenu de penser à la santé et la sécurité des travailleurs. Les EPI sont une contrainte pour l’agriculteur mais il n’a pas le choix s’il veut se protéger un minimum.  Les EPI ont aussi une durée de vie réduite.  Notons que la protection peut aussi être collective. Jean Groenweg sort le masque de soudure de son fils avec ventilation dans le dos. « La réalité c’est que lorsque je soude de petites choses, je ne mets pas mon casque intégral. On cherche la rapidité. Si je soude beaucoup, là je m’équipe » assure David Groenweg.

« Il faut également penser à un endroit pour stocker l’équipement » poursuit le responsable MSA. « Si ces équipements prennent la poussière ils sont moins efficaces » indique-t-il. « Les casque pour les oreilles sont aussi très importants. Il faut savoir que la meuleuse monte à 130 décibels. Il existe des casques, des bouchons d’oreilles en mousse ou en silicone, moulés à son oreille avec filtre » explique-t-il.
Le responsable de la prévention continue son tour dans le bâtiment et rappelle, par exemple, qu’il ne faut jamais intervenir sur une machine en fonctionnement.
En se rapprochant du télescopique, il souligne que le Caces n’est pas une obligation mais une recommandation. Le salarié doit simplement obtenir de la part de l’employeur une autorisation écrite selon laquelle il est apte à conduire cet engin, car il a été formé. Il faut savoir que c’est un matériel qui doit être contrôlé tous les 6 mois, s’il y a un salarié dans l’entreprise. En cas d’incident, l’employeur engage sa responsabilité.
« Ce sont des réunions toujours intéressantes car un œil extérieur, ça apporte toujours. Nous avons tous appris quelque chose » assure Eliane Beets, présidente de l’échelon locale de la MSA Gâtinais-Puisaye.
La création de matériels c’est bien, mais sans homologation, c’est compliqué. La machine qui cueille les oignons a été inventée par les Groenweg. Du coup, elle n’est pas autorisée à rouler sur la route car elle n’est pas homologuée. Aucun salarié ne peut donc la conduire. « Il faut savoir que toute machine que vous transformez, si elle n’est pas conforme à la mise sur le marché et sans l’avis formel du constructeur, votre machine n’est plus homologuée… » précise le responsable MSA.

Le responsable a ensuite été faire un tour dans le local Phyto et a rappelé toutes les consignes de sécurité relatives à la manipulation et au stockage de produits chimiques.

Bon à savoir
Il faut savoir qu’il existe des aides pour l’acquisition de certaines EPI.
✓ Le Contrat d’accompagnement de 100 à 1500 € pour du petit matériel comme un manie-roue, du matériel de contention animal,  brouette, transpalette…
✓ L’Aide Financière Simplifiée Agricole (AFSA) est un dispositif d’accompagnement visant à améliorer les conditions de travail au sein des Très Petites Entreprises (TPE) agricoles. En trois étapes (diagnostic et conseil, étude du dossier, versement de l’aide), ce dispositif apporte l’appui d’un conseiller en prévention MSA et un soutien financier de 50% maximum de votre investissement, plafonné à 3000 . Seul condition avoir entre 0,5 et 10 salariés (en équivalent temps plein).

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