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« Produire du blé CRC est intéressant »

Cette année, Martin Bonneau, céréalier à Erceville et adhérent de la coopérative de Boisseaux, produira du blé de force CRC sur 75 ha : il explique pourquoi.

© Olivier Joly

En 2018, Martin Bonneau, céréalier à Erceville et adhérent de la coopérative de Boisseaux, a semé 25 ha de blé CRC (Culture raisonnée contrôlée) pour une production de 179 t. « La prime
(20 euros la tonne dont 15 euros pour l’agriculteur et 5 euros pour l’organisme stockeur, ndlr) est intéressante » déclare le professionnel. D’ajouter : « J’irrigue uniquement en cas de besoin. Quant aux produits phytopharmaceutiques, ils doivent figurer sur une liste positive : pour éviter les erreurs, j’applique un traitement identique à toutes mes surfaces, même celles qui ne sont pas en CRC et j’obtiens des rendements équivalents. »
Historiquement, du blé à la norme Irtac, devenue NF V30-001 était produit sur l’exploitation beauceronne : « Nous connaissions les problématiques de traçabilité » déclare Martin Bonneau. Ce dernier dispose d’un logiciel de gestion de son parcellaire: « Je rentre toutes mes interventions et les températures de stockage sont relevées une fois par mois. » Notre interlocuteur n’a plus irrigué ses céréales depuis 2016. Les apports d’eau sont réservés aux betteraves et au maïs ainsi qu’à la levée du colza. Par ses pratiques, le jeune professionnel veut « améliorer l’image de l’agriculture ». D’ajouter : « Il faut respecter la planète et ne pas faire n’importe quoi dans les champs ! » Le producteur stocke tout son blé CRC à la ferme et le responsable des silos de la coopérative contrôle les opérations. « Le technicien est là pour conseiller. » Auparavant, le nettoyage des locaux se faisait avec un insecticide. En CRC, celui-ci a été remplacé par du silicosec, produit à base de terre de diatomée épandu à l’aide d’un pistolet.
Pour 2019, quasiment tout l’assolement de blé de force de Martin Bonneau, soit 75 ha, passe en CRC. « La première année, j’avais essayé sur 25 ha : n’ayant rencontré aucun problème, pourquoi ne pas y aller à fond ? Ce n’est pas plus risqué que du blé classique. » Le céréalier beauceron cultive quatre variétés de blé CRC : nara, ghayta, rebelde et forcali. En 2019, cette dernière représente un tiers de l’assolement de notre interlocuteur. « Cette nouvelle variété répond aux orientations de la coopérative. » L’agriculteur sème une variété par parcelle. En outre, comme il le faisait avant d’être en CRC, lors de la récolte, il nettoie sa moissonneuse-batteuse et ses silos. Objectif : éviter les mélanges et la propagation des adventices. « Produire du blé CRC est intéressant et je projette de continuer dans cette voie : cela ne bouleverse pas le fonctionnement de la ferme. »

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