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Fruits et légumes
Promouvoir les fruits et légumes frais, l'enjeu de l'interprofession Interfel

De la terre à l'assiette, le chemin peut être long. Interfel Île-de-France, l’interprofession des fruits et légumes frais, œuvre pour favoriser la consommation de ces produits.

Est-il possible de garantir un approvisionnement régulier en produits frais de qualité aux Franciliens tout au long de l'année ? C'est en tout cas ce qu'essaie de faire l'association Interfel Île-de-France, l’interprofession des fruits et légumes frais qui fédère depuis 2019 tous les métiers de la filière, de la production jusqu’à la commercialisation, afin de favoriser la production locale.

Pour répondre aux besoins de la première région de France en termes de consommation, avec plus de 960 000 tonnes de fruits et légumes consommés par an, les producteurs, les distributeurs, les expéditeurs, les coopératives, les grossistes, la grande distribution, les primeurs et les professionnels de la restauration collective de la filière francilienne des fruits et légumes frais doivent adapter les volumes de production, gérer les approvisionnements et assurer une offre variée de qualité.

« Nous avons une politique tournée vers le régional », affirme Éric Moreau, grossiste à Wissous (Essonne) et président du comité régional d'Interfel Île-de-France. « Quand on ne trouve pas les produits dans la région, on s'éloigne par cercle concentrique en fonction des saisons. En hiver, vous ne trouvez pas de salades en Île-de-France par exemple », détaille le grossiste. Il y a donc un travail important derrière l'approvisionnement de produits de qualité pour les Franciliens.

L'enjeu est d'assurer une continuité de la terre à l'assiette. « Nous avons besoin de tout le monde, des producteurs jusqu'aux commerçants », explique Jean-Claude Guehennec, maraîcher au Mesnil-le-Roi (Yvelines) et vice-président d'Interfel Île-de-France. « Notre but est de promouvoir la consommation des fruits et légumes et que les consommateurs achètent, dans la mesure du possible, des produits de proximité », affirme-t-il. « Après, ce sont des relations commerciales. Chacun est libre de faire ce qu'il veut, c'est la loi de la concurrence. Interfel permet de mettre de l'huile dans les rouages », estime Jean-Claude Guehennec.

Pour distribuer leurs productions, les maraîchers ont plusieurs possibilités. Ils peuvent vendre directement à la ferme ou sur des marchés par exemple, mais ils peuvent également travailler avec des grossistes. C'est le métier d'Éric Moreau. « On est le trait d'union entre la production et les consommateurs, restaurateurs ou grandes surfaces. Il faut identifier les producteurs qui peuvent répondre aux besoins de nos clients », précise-t-il.

« L'origine française est de plus en plus importante »

Le travail logistique est primordial dans l'acheminement quotidien des produits aux clients : « Une fois qu'on a sélectionné les produits, il faut les faire venir jusqu'à nos entrepôts, puis les contrôler. Nous apportons une vraie valeur dans la sélection du produit. Pour qu'un fruit soit bon, il faut un certain taux de sucre notamment », détaille Éric Moreau. Il fait partie des grossistes qui livrent directement les commandes en quantité et en qualité demandée. Certains commerçants préfèrent se déplacer pour choisir eux-mêmes leurs produits. C'est le cas d'Audrey Laury, primeur à Paris, qui aime choisir les produits qu'elle va mettre en étal. « Notre expertise nous permet de donner des conseils à nos clients qu'ils ne trouvent pas ailleurs, c'est la base d'un commerce de proximité », pointe-t-elle.

Pour cela, elle se rend au marché international de Rungis où elle choisit ses fruits et légumes auprès de grossistes, mais aussi au Carreau des producteurs. « On a des affinités avec certains qu'on suit durant leurs saisons », précise-t-elle. La primeur se fournit par exemple en poire chez un producteur des Yvelines. « On affiche les produits locaux. L'origine française est de plus en plus importante pour nos clients », affirme-t-elle. La priorité est donc donnée aux produits de qualité pour la commerçante. C'est aussi la volonté de Mickaël Dubois, directeur de la restauration durable à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). « Mon travail consiste à mettre en œuvre la politique alimentaire de la municipalité en termes de restauration scolaire et de portage à domicile pour les personnes âgées », explique-t-il.

« On est dans une démarche d'amélioration continue pour tendre vers une alimentation plus durable, de qualité et saine à la consommation », précise Mickaël Dubois. Le directeur de la restauration durable complète : « On travaille énormément sur la saisonnalité. Tant qu'on peut s'approvisionner en produits locaux de saison, on le fait. On veut aussi mener des actions pédagogiques envers les enfants. Mettre des produits de saison dans nos menus permet aux enseignants et aux animateurs de pouvoir leur apprendre à avoir une alimentation durable. » Ils sont donc de nombreux acteurs à œuvrer pour défendre la place des produits locaux dans les assiettes des Franciliens.

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