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Quel avenir agricole pour la base aérienne de Brétigny ?

A Brétigny-sur-Orge (Essonne), l’avenir de la base aérienne fait débat. Le projet de maraîchage biologique porté par la chambre d’Agriculture est relégué au second plan au profit de Fermes d’avenir et son site expérimental en permaculture.

Sur l’ex-base aérienne de Brétigny-sur-Orge (Essonne), un projet de permaculture porté par Fermes d’avenir relègue au second plan le projet de maraîchage biologique porté par la chambre d’Agriculture depuis 2010.
Sur l’ex-base aérienne de Brétigny-sur-Orge (Essonne), un projet de permaculture porté par Fermes d’avenir relègue au second plan le projet de maraîchage biologique porté par la chambre d’Agriculture depuis 2010.

Une centaine d’hectares de terre (re)trouvant une vocation agricole et plusieurs installations de jeunes à la clé. Le projet agricole sur l’ex-base aérienne de Brétigny-sur-Orge (Essonne) était enthousiasmant.

Il n’en reste que de l’incompréhension et de la colère de la part des responsables professionnels agricoles franciliens.

Depuis 2010, la chambre d’Agriculture d’Ile-de-France travaillait en effet à la création d’un vaste pôle de maraîchage biologique sur ce site de l’Etat délaissé par l’armée de l’air.

« A l’époque, un dossier de faisabilité très argumenté techniquement avait rapidement été fourni au préfet et aux communes concernées qui l’avait bien accueilli », souligne le président de la chambre, Christophe Hillairet avant d’expliquer : « Ce projet correspond parfaitement, d’une part aux besoins et attentes des Franciliens, d’autre part au Plan bio de l’Etat et de la région Ile-de-France qui avait d’ailleurs annoncé son soutien à hauteur de 755 000 euros ».

Six ans d’études ont suivi - concernant notamment l’irrigation - pour faire aboutir ce projet le plus rapidement possible mais rien à faire, les années passent, le dossier traîne en longueur... jusqu’à l’été dernier et le dernier comité de site où, cette fois, l’agglomération Coeur d’Essonne annonce la signature d’un protocole d’accord avec l’association Fermes d’avenir pour y installer un site expérimental de permaculture.

La profession agricole francilienne s’élève contre ce partenariat dénonçant « la volonté de privilégier un projet sans équilibre financier, basé sur la communication, le social et le pédagogique, oubliant que l’agriculture est avant tout une activité économique » et pointe du doigt la Région qui avait pourtant annoncé son soutien.

Sans tarder, la chambre d’Agriculture s’est désolidarisée du projet de la base aérienne constatant « la rupture du contrat de reconversion du site de défense ».

A la région Ile-de-France, on peine à répondre clairement sur le sujet. La vice-présidente chargée de l’Agriculture, Alexandra Dublanche ne se prononce pas sur le projet maraîchage porté par la chambre. Elle explique simplement que « les différents types d’agriculture ne sont pas opposables ». 

« Sur ce terroitre, nous soutenons le projet de Ferme d’avenir sous réserve que le modèle économique soit abouti car il n’est pas encore stabilisé. La Région soutiendra aussi d’autres projets d’innovation portés par la chambre d’Agriculture ».

Exit donc le projet maraîchage pour lequel la Région avait pourtant affiché son soutien. De leur côté, les institutions agricoles franciliennes restent fermement opposés à l’arrivée de Fermes d’avenir dont la stabilité économique n’est pas assurée, alors que des dossiers viables de jeunes candidats à l’installation sont prêts à être présentés.

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