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Statistiques
Recensement agricole de 2020 : premiers résultats pour l’Île-de-France

Les premiers résultats du recensement 2020 sont publiés. L’Île-de-France compte 4 425 exploitations agricoles dont la SAU moyenne est de 127 hectares toutes productions confondues.

Agriculteur en bout de champ.
© Adode.stock.com

Les premiers résultats franciliens, encore provisoires, du recensement agricole 2020, ont été présentés par la Driaaf Île-de-France le 10 décembre. L’Île-de-France compte 4 425 exploi­tations agricoles (orientées à 79 % vers les grandes cultures). Ce chiffre est en recul de 12 % en dix ans (soit environ 60 exploitations en moins par an) mais pointe un ralentissement par rapport aux périodes antérieures. Au niveau national, la baisse s’élève à 21 %, soit 100 000 structures en moins. Cette diminution concerne l’ensemble des départements franciliens avec une chute moins sensible en Seine-et-Marne (- 10 %).

Si la SAU tend à se stabiliser (564 000 ha, soit 4 900 ha en moins en dix ans dont 1 000 ha en Seine-et-Marne), le nombre ­d’exploitations agricoles diminuant, la surface moyenne (127 ha de moyenne en Île-de-France) a progressé de 14 ha. Cette évolution se situe dans la moyenne nationale mais à un niveau différent (69 ha en moyenne). Des disparités sont à noter entre les départements franciliens (142 ha en Seine-et-Marne par exemple) et en fonction des orientations technico-économiques. Ainsi, en grandes cultures, la superficie moyenne est évaluée à 150 ha en 2020 (+ 13 ha par rapport à 2010) contre 109 ha pour les exploitations spécialisées en élevage bovin (+ 40 ha) et 89 ha en polyculture-élevage. Les autres spécialisations ont en moyenne des superficies inférieures à 33 ha. 85 exploitations sont également sans SAU (60 % sont des apiculteurs, le reste concerne des élevages hors-sol et des productions végétales, dont les champignons).

79 % des exploitations sont orientées vers les grandes cultures

Si l'exploitation en grandes cultures a diminué (79 % des exploitations franciliennes contre 76 % en 2010), elles mettent en valeur 92,4 % de la SAU (+ 1 point depuis 2010) avec une redistribution au sein de cette catégorie liée à la diversité des assolements. Les exploitations spécialisées en céréales et oléoprotéagineux reculent de 14 % avec 2 673 exploitations en 2020 (- 442) alors que les exploitations classées en autres grandes cultures progressent de 17 % (812 exploitations, soit 119 structures en plus) sur la même période.

Le nombre d’exploitations dans les autres spécialisations est en recul d’environ 30 % (seuls le maraîchage et la viticulture, bien qu’anecdotique, progressent), avec cependant une baisse plus limitée de 17 % pour l’élevage bovin. À noter la création de huit exploitations agricoles à Paris, signe de l’émergence d’une agriculture urbaine.

Un recul des exploitations individuelles

Concernant le statut juridique, on note un recul des exploitations individuelles (40 % contre 53 % avant) et une progression de 8 points (à 18 %) des SCEA (Sociétés civiles d'exploitation agricole). Les exploitations individuelles ne couvrent plus que 26 % de la SAU car ce sont de petites structures. Les Gaec (Groupements agricoles d'exploitation en commun) sont les structures ayant les SAU les plus importantes et la SCEA est présente dans les exploitations les plus jeunes.

Le secteur agricole francilien emploi 9 437 permanents et environ 3 600 saisonniers occasionnels.

30 % (28 % en Seine-et-Marne) des exploitants franciliens ont plus de 60 ans. Dans 22 % des cas une reprise familiale est envisagée et pour un tiers d’entre eux la transmission est prévue.

Enfin, l’agriculture biologique a fortement progressé pour atteindre 8 % de la SAU, soit 45 400 ha, un phénomène plus marqué sur certaines spécialisations comme les fruits et légumes, les volailles, les œufs. Plus globalement, des investissements forts dans des démarches de valorisation (productions à plus forte valeur ajoutée) sont à noter durant cette période (AB, autres labels, transformations, diversifications dont travaux pour tiers, circuits courts). Ainsi, 22 % des exploitations franciliennes commercialisent en circuit court tout ou partie de leur production.

Modalités de recensement

Le recensement 2020 est le 7e depuis la Seconde Guerre mondiale. Il est devenu décennal en 2000. Il se déroule maintenant simultanément dans tous les États membres de l’Union européenne. Cet outil permet une évaluation et une sécurisation des politiques publiques et de l’aménagement du territoire. En 2010, les enquêteurs étaient équipés pour la première fois d’outils informatiques de saisie. En 2020, le recensement est marqué par deux évolutions majeures. D’une part, l’utilisation large de sources de données administratives afin de construire la base de sondage et éditer des pré-enquêtes pour gagner du temps et réduire les coûts. D’autre part, un questionnaire en ligne a été mis en place pour 76 % des exploitations franciliennes (79 % au niveau national). Le mode de collecte mixte a engendré une certaine complexité, mais il permet d’avoir des résultats plus détaillés diffusés en deux temps. Les résultats définitifs devraient être connus au cours du premier trimestre.

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