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Réchauffement climatique : des solutions existent

Ancien Provinois et président de l’association Sauvons le climat, Claude Jeandron a tenu une conférence le 6 novembre à Provins dans le cadre du Forum climat.

Provins, vendredi 6 novembre. 
En France, les énergies fossiles représentent 50 % des consommations énergétiques. 9,5 % d’énergie renouvelable (bois, hydraulique) et le reste — 41 % — provient de l’électricité primaire non renouvelable, le nucléaire, a détaillé Claude Jeandron.
Provins, vendredi 6 novembre.
En France, les énergies fossiles représentent 50 % des consommations énergétiques. 9,5 % d’énergie renouvelable (bois, hydraulique) et le reste — 41 % — provient de l’électricité primaire non renouvelable, le nucléaire, a détaillé Claude Jeandron.

La terre se réchauffe — +0,6°C depuis la Seconde Guerre mondiale —, mais de manière non linéaire. Une carte dynamique de la Nasa montre très clairement le réchauffement à la surface du globe. Il apparaît plus ou moins rapide suivant les régions, la hausse des températures étant accélérée sur les pôles.

La montée des mers est le premier effet du réchauffement climatique. Toutefois, si la fonte des glaces représente un tiers de cette élévation des niveaux des eaux, le reste est imparti au gonflement des océans suite à la hausse de leur température.

De plus, la quantité plus importante de CO2 dissoute dans l’eau entraîne une acidification des océans avec des conséquences sur les espèces vivantes comme le corail.

À cela s’ajoutent des phénomènes climatiques extrêmes. Si certains d’entre eux existent de longue date comme El Nino, on note une augmentation de leur ampleur et de leur fréquence.

Des effets anecdotiques se font aussi sentir comme l’avancée de la date des vendanges.

Autre conséquence du réchauffement climatique : l’augmentation des gaz à effet de serre. Si elles sont bénéfiques en permettant de maintenir une température viable, les émissions de CO2 se sont trop développées en raison de l’activité humaine — énergies fossiles et aussi déforestation.

La terre a déjà connu « par nature » de fortes évolutions climatiques mais elles n’ont jamais été aussi rapides.

Lors de la dernière glaciation, il y a vingt-et-un mille ans, sa température moyenne était inférieure à celle d’aujourd’hui de 5°C et la concentration en CO2 de 2 000 ppm contre 400 ppm en 2014.  Cette concentration pourrait s’élever à 900 ppm.

« Évoquer le futur nécessite la mise en place de modélisations. L’hypothèse la plus optimiste table sur une stabilisation de la température à +2°C par rapport au début du XXe siècle. Dans le cas du pire scénario, c’est +4°C », explique le conférencier et président de l’association Sauvons le climat*, Claude Jeandron devant le public venu l’écouter avec intérêt ce 6 novembre dans le cadre du Forum climat à Provins.

D’autre part, les émissions de CO2 sont inégalement réparties entre les pays du globe et leurs évolutions sont variables. Chine (26 %) et États-unis (14,5 %) sont les principaux pays émetteurs de C02 en 2012, suivi de l’Inde, un pays dont les émissions se développent très vite. En Europe, les principaux émetteurs sont l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Les bases de négociations ne sont donc pas les mêmes selon qu’un pays est en voie de développement ou est développé de longue date, d’où des difficultés rencontrées lors des différents sommets qui se sont succédé au cours des vingt dernières années. En 2009, l’accord de Copenhague limitait à 2°C la hausse de température sur le principe de l’engagement volontaire des pays. À la vieille de la Cop 21 — 21e conférence des partis signataires de l’accord de l’Onu pour la réduction des gaz à effet de serre —, quarante pays sur 195 n’ont pas rendu de projet.

La somme des plans actuels conduit à une hausse de 2,7°C, ce qui reste insuffisant.

Autre question posée : comment peut-on aider les pays pauvres à respecter leur engagement ?

Des solutions existent dont la principale : substituer les énergies carbonnées par des décarbonnées qui n’émettent pas de CO2 (biocarburants, chaleur, électronucléaires), voire capter le CO2, le stocker et l’utiliser. « On ne paye pas assez cher les émissions de CO2. Regardez ce qui se passe en Suède », a insisté  Claude Jeandron : « Des solutions techniques existent. Il faut les choisir sans perdre de temps, ni se disperser, ni gâcher l’argent public et en donnant un prix au carbone. » 

*Créée il y a dix ans, cette association est composée de quatre cents scientifiques, membres directs et cotisants, bénévoles, et ne reçoit aucune subvention. Trois d’entre eux participeront à la Cop 21.

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